Poèmes du jour

Ce vin est un breuvage éternel : il faut boire.
La source du bonheur ici-bas doit se boire.
C'est comme une eau de feu qui chasse le chagrin
comme une eau de jouvence immortelle : il faut boire.

Un bon verre de vin - et ce qui me chagrine
est mort . Je serai riche avec deux gobelets.
Je répudie et la raison et la doctrine
et je veux épouser la fille de la vigne.

Sur le toit, l'aube est prise au filet du soleil.
Voici le roi du jour dans la coupe du ciel.
" Il faut boire du vin " : ce cri d'amour traverse
le temps et l'univers, au point du jour vermeil.

Omar Khayyam

Omar Khayyam, cette personne, d'aprés son nom, vient d'orient... pas l'extrême... d'aprés son nom, il serait musulman... l'Islam interdit l'alcool... Khayyam est un musulman non-pratiquant... ou un chrétien arabophone... ou un athée... les chrétiens d'orient sont-ils des pochetrons ? Quand a-t-il vécu ? Est-il toujours vivant ?

Persan connu sous le nom de Omar Khayyâm, est né le 18 mai 1048 à Nichapur en Perse (actuel Iran) et mort le 4 décembre 1123. Il prend comme surnom le mot persan Khayâm signifiant fabricant de tentes pour honorer son père dont c'était la profession.
Il est connu à la fois pour ses qualités d'astronome et de mathématicien (auteur en particulier d'un traité d'algèbre) et surtout en Occident comme un poète, avec ses Rubbayat, ses Quatrains. Il a souvent célébré la vie, le vin, les femmes mais aussi la sagesse, et l'immensité de Dieu... tout en même temps, avec ce détachement et cette lassitude caractéristique des philosophes arabes ou perses. Bien évidemment, nombre de ses poèmes furent considérés comme blasphématoire par les fanatiques. Cela fait rien, Omar ne les aimait pas... j'aime particulièrement 2 phrasesde lui:

"Soit heureux un instant, car cet instant, c'est ta vie"

"Prend garde de perdre le bout du fil de la Sagesse, car les guides eux-mêmes ont le vertige."

En tout cas merci Séléné de nous avoir mis ces poèmes!

Puisque tu ignores ce que te réserve demain
Efforces toi d'être heureux aujourd'hui.
Prends une urne de vin,
Va t'asseoir au clair de lune
Et bois en te disant que la lune
Te cherchera peut-être vainement, demain .

Toujours Omar Khayyam

Notre trésor ? Le vin.
Notre palais ? La taverne.
Nos compagnes fidèles ? La soif et l'ivresse.
Nous ignorons l'inquiétude,
Car nous savons que nos âmes,
Nos coupes et nos robes maculées
N'ont rien à craindre
De la poussière, de l'eau et du feu .

Et encore :

Toute ma jeunesse refleurit aujourd'hui !
Du vin ! Du vin ! Que ses flammes m'embrasent!
... Du vin ! N'importe lequel...
Je ne suis pas difficile, croyez bien,
Je le trouverai amer, comme la vie !

Aussi rapides que l'eau du fleuve
Ou le vent du désert, nos jours s'enfuient.
Deux jours cependant me laissent indifférents :
Celui qui est parti hier et celui qui arrivera demain.

ET AUSSI

Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous la terre,
Sans amis, sans femme .
Je te confie un secret :
Les tulipes fanées ne refleurissent pas !

et

Un jardin, une jeune fille onduleuse,
Une urne de vin, mon désir et mon amertume :
Voilà mon Paradis et mon Enfer.
Mais qui a parcouru le Ciel et l'Enfer ?

Puisque je suis tombée sur ce sujet poème j'en profite pour vous laisser 2 petits textes, issus de longues heures de réflexion en atelier d'écriture !!! :wink:

Je me promène sur la lune
Quand j’apperçois un visage blême
De son regard soyeux
Elle m’implore une promesse
Et fond dans une onde
Je reste seule avec mille senteurs


Je me souviens de ces senteurs
Quand apparaît la lune
Sur une petite onde
Parfois devient blême
Et comme une promesse
J’imagine des rires soyeux


Comme un vol soyeux
Qui dégage d’amères senteurs
J’entends encore ma promesse
Un soir de clair de lune
Mes pensées sont blêmes
Et s’évanouissent dans une onde


Parfaite onde
Dort dans ce lit soyeux
Son corps est blême
Et plus aucune senteur
Seule la lune
Semble tenir sa promesse


La tenation est sa promesse
Elle m’éblouit dans une onde
Je ne vois plus la lune
Elle m’enveloppe dans un manteau soyeux
Et le monde devient blême


Une petite fleur blême
Gage de ma promesse
Répand son envoûtante senteur
Dans le tourbillon des ondes
Etait ce le rêve soyeux
De la grande dame Lune ?


Soyeuses promesses
La lune et ses senteurs
Naissent dans une onde blême.

********

Un jardin qui appèle les promeneurs
Un jardin lumineux comme une comète
Un jardin si vivant, un jardin d’enfant,
Un jardin qui soudain se devine
Un jardin qui soudain s’explore
Un jardin qui voudrait fleurir
Un jardin éphémère et imaginaire
Un jardin qui voudrait rire et pleurer
Un jardin qui voudrait passioner

Un jardin lumineux comme une comète
Un jardin qui se devine si naturellement
C’est ton corps gracieux d’amant
Ton corps qui m’emmene si loin, si facilement.[/center][/center][/center]

Merci Pitchoun ! Toujours le même plaisir de te lire ...

Contente que ca vous plaise
J'essaierai de mettre d'autres textes à l'occasion...
En tout cas c'est cool de revenir ici après des mois !!!!

je suis sincèrement pire que contente de te revoir

Merci, moi aussi je suis contente de savoir que tu es toujours dans le coin !!

C'est génial que tu ai pu lire un livre de Chimo, je pensais pas avoir été aussi persuasive lol, mais c'est vrai que son histoire m'a marquée, ce d'autant plus qu'il reste une part de mystère dans tout ca.
Je sais plus si je l'avais dit mais il y a une suite à "Lila dit ca" qui m'a tout autant marquée lol, qui s'intitule "J'ai peur" autant te dire qu'à la fin on voudrait qu'il y encore plein de suites, mais à ma connaissance je n'ai pas retrouvé d'autres livres de lui, c'est vrai que c'est agacant ca !!!!

Voila pour tout ceux qui ne connaissent pas Chimo, si jamais un jour vous passez devant un étalage de livre à 1 euro et qu'il est dedans, achetez le !!! ;o)

J'adore Baudelaire, point... vais je me refaire les Fleurs Maladives ce soir??

Ils sont superbes tous ces poèmes ! )
En particulier ceux de Baudelaire, (j'adore Baudelaire).
Je ne sais pas pour vous, mais j'adore Rimbaud, en fait, j'ai même développé une véritable obsession pour Rimbaud au cours des derniers mois, alors, en lisant tous vos coups de coeur, j'ai eu envie de vous faire partager un des miens...

Honte

Tant que la lame n'aura
Pas coupé cette cervelle,
Ce paquet blanc, vert et gras,
A vapeur jamais nouvelle,

(Ah, Lui, devrait couper son
Nez, sa lèvre, ses oreilles,
Son ventre ! et faire abandon
De ses jambes, ô merveille !)

Mais, non ; vrai, je crois que tant
Que pour sa tête la lame,
Que les cailloux pour son flan,
Que pour ses boyaux la flamme,

N'auront pas agi, l'enfant
Gêneur, la si sotte bête,
Ne doit cesser un instant
De ruser et d'être traître,

Comme un chat des Monts-Rocheux..,
D'empuantir toute sphères !
Qu'à sa mort pourtant, ô mon Dieu !
S'élève quelque prière !

Arthur Rimbaud, Derniers vers

Voilà... Rimbaud parle ici de lui à la troisième personne, et, mon dieu, quel désespoir peut transpirer de nos mots, quand on se déteste soi-même... Je pleure chaque fois que je le lis...

leeloo a écrit:

sunny a écrit:

PS : magnifique ton avatar, ma Leeloo !!!

Merci...!

Et l'adjectif que tu as utilisé irait aussi très bien pour qualifier ton poème, Sun... c'est exactement ce que j'avais envie de lire...
Continue, de temps à temps, à nous offrir tes mots... c'est tellement agréable !

T'as fini de me faire rougir toi ?

Dédicace spéciale pour ma Nanou

mici ma Sunny, ce poème est chou comme tout !!

Merci Nanou et Chaani ... je dois encore en avoir d'Obaldia, je chercherai.

Celui ci est pour toutes les rêveuses et tous les rêveurs ... (certain(e)s le connaissent déjà)