Film d'horreur

Je ne pense pas du tout que tu sois de mauvaise foi, mon cher Tuor, en revanche, je ne peux m'empêcher de sourire lorsque tu dis que le script de Gothika n'apporte rien au genre (ce qui est tout à fait vrai au demeurant), alors que tu annonces en début de message n'avoir jamais vu de film d'horreur de ta vie!

(Méchante, moi?????? Nooooooooooooooooon... A peine! )

Bon, heu, sinon, tant que je suis sur le sujet, j'ai été voir le mois dernier Creep, et j'ai été très, mais alors très, très agréablement surprise par ce film. Enfin un vrai film d'horreur digne de ce nom, qui lui non plus n'apporte rien de révolutionnaire au genre, mais l'illustre avec une maestria que j'aimerais voir bien plus souvent au cinéma (quand je pense que c'est le premier long métrage de ce réalisateur, ça laisse présager de sacrés trucs pour la suite!). Ce qui m'a fait plaisir par dessus tout, c'est de voir que le réalisateur a su exploiter tout le potentiel horrifique de son décor (le métro londonien, son labyrinthe de couloirs et de ramifications, la saleté, la vétusté, l'obscurité, etc...), pour livrer un vrai film d'horreur vraiment très crade et très glauque (certaines scènes avec le monstre mettent franchement mal à l'aise). En outre, c'est extrêmement bien filmé et monté, l'image est soignée, pas de surdécoupage hystérique pendant les scènes de poursuites ou les scènes d'horreur, on voit et on comprend tout ce qui se passe et c'est tellement mieux! Ce n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais le film dans son ensemble aurait mérité une meilleure presse tant il fait honneur à la série B horrifique dont il est le plus digne représentant depuis fort longtemps!


O-ren Ishii, qu'aime pas le métro

La bande-annonce de Creep donne sans doute un bon ton sur l'angoisse, mais ne donne qu'une très vague idée de ce qui attend le spectateur niveau émotions fortes... Mais il est vrai que le cinéma d'horreur redore un peu son blason ces derniers temps, grâce à quelques films allant de franches réussites (Haute Tension, malgré son final raté, Détour Mortel, dans une moindre mesure Dog Soldiers) à de purs chefs d'oeuvres (Jeepers Creepers, le premier en tout cas, May)... Tous ont contribué à étouffer le cynisme systématique qui tuait peu à peu le cinéma d'horreur depuis Scream... Le cinéma d'horreur refait peur au cinéma, il provoque angoisse et malaise de nouveau... Creep se situe définitivement dans cette mouvance, c'est un film crade et glauque dans lequel le réalisateur va jusqu'au bout de ses partis-pris. Ce que je trouvais dommage par rapport à la presse, c'est qu'elle n'a pas forcément mis en avant ce côté jusqu'au-boutiste du film... Comme elle n'avait pas forcément su le faire non plus pour May l'année dernière, mais c'est peut-être moins surprenant, car aussi génialissime soit-il à mon avis, May est effectivement une oeuvre un peu moins facilement accessible.

O-ren Ishii a écrit:

... à de purs chefs d'oeuvres (Jeepers Creepers...

Euh...ouais. Jeepers Creepers sans plus en fait. Je l'ai vu en ne sachant pas à quoi m'attendre. Le début est super angoissant genre Massacre à la Tronçonneuse (il m'a vaguement rappelé ce film), on ne savait pas où on allait puis le film perd de son intensité par le jeu des personnages et après c'est un canular horrifique en fait. Aucune transparence d'horreur, alors que le début était malsain, un fantastique mal transformé je dirais. Je me suis senti arnaquer par ce film alors que je me sentais bien au commencement, la grotte, les jeunes, le soi disant tueur etc... Après c'est un peu du n'importe quoi, trop prévisible et peut être un film à la va-vite, bouclé rapidos prestos.
C'était pour dire en coup de vent que Jeepers Creepers n'a aucun intérêt horrifique à proprement parler. Simplement, que ce film ne vaut rien sauf la mise en scène du début. En tout cas, je n'ai pas accroché un rond, et je connaissais ce qui se déroulait avant même d'avoir vu le film.

JohnCmyers a écrit:

Dans le genre, je te conseille "Audition" de Takashi Miike. (si tu ne l'as pas déjà vu!)[/color]

Audition...un film qui veut son pesant d'or avec ses frères tels que Dark Water, Ring et autres. Le problème avec ce genre de film (et aussi une façon japonaise du conte fantastique), c'est que ces films doivent se voir avec attention. Le principe (par rapport aux américains) est que les réalisateurs donnent plus en avant le niveau famille et affuble cette lenteur scénaristique d'un fantastique étonnant. Pour Audition, comme les autres, le film pose les bases pendant 1h puis dévoilent son intrigue et ses conséquences sur la dernière 1/2 heure pour arriver à un final qui surprend. Il faut voir ces films et en être averti parce que beaucoup de personnes trouvent cela chiant parce qu'il ne se passe quasiment rien seulement à la fin.
Cette lenteur, où la présentation des personnages est ostentatoire, est inhérent aux réalisateurs japonais qui ne s'affuble pas d'une action directe et confuse, ils posent les bases des personnages, permettent que l'on puisse les reconnaître en gardant un mystère, ce qui nous permet d'être époustouflé à la fin par des scènes plus que choquantes. Audition est de ce genre comme l'a été Ring puis Dark Water. Un univers angoissant et lent qui perce les personnages dans leur vie pour nous en dévoiler une tout autre vision, d'où les moments d'exhaltation lors des fins.
Un peu comme Hunter X Hunter, où Togashi nous prend la tête avec une multitude de page sur la façon des fraudeurs aux enchères, le développement du Ki, Ren, Ten, Gyô, les énigmes farfelues sans réponses, les jeux tels GI, les combats, mais qui donnent au manga un rebondissement exceptionnel dans chaque tome car l'on s'est concentré sur quelque chose de tordu et que l'on en oublie l'histoire jusqu'à une révélation de la trame. En fait, on nous capte sur quelque chose d'anodin (mais qui sert) pour nous donner par la suite quelque chose de surprenant et que l'on veut tout de suite suivre juste après.

Houlà, j'arrête là ! Donc, c'était pour dire que ces films sont à double tranchant, certains voudront savoir, d'autres se confesseront "C'est chiant !", ils subiront le film en quelque sorte.

JohnCmyers a écrit:

Et bien voilà, c'est exactement ça!! Rien à ajouter.
C'est vrai que pour "Audition", j'en ai eu un peu marre après 45 min de film et en VO.
Mais après, je me suis dis que ça a vallu le coup d'attendre, quand on a vu ce film, on comprends pourquoi le réalisateur choisi de développer lentement son histoire.

Oui, et ce n'est pas le seul réalisateur à faire cela. C'est une sorte de code cinéma fantastique japonais.

Par exemple, chez les films déjantés d'actions asiatiques, vous remarquerez que les gonzes ne meurent pas de suite, ils agonisent, résistent, même dans les films de Kung-Fu, une sorte de rattachement à la vie dont l'âme veut se tenir (mais aussi un choix du réalisateur). Et moi, j'aime bien ce genre Battle Royale, Versus, The Killer et j'en passe.
Il faut comprendre le cinéma en question et savoir s'ajuster (ou s'adapter) à sa forme quel que soit le pays. C'est cela aussi être cinéphile, non ?

J'avais posté un petit truc sur Dario Argento il y a quelques temps avec "L'Oiseau Au Plumage De Cristal" et je vais continuer avec ce réalisateur sur un des meilleurs Giallo qu'il est fait.
Et puis tant que j'y suis, je posterais en même temps son dernier film !


Le premier film est "Les Frissons De L'Angoisse" ("Profondo Rosso" pour les bilingues) réalisé en 1975 par Dario Argento avec David hemmings et Daria Nicolodi. On a le droit en compositeur de musiques le mythique Goblins, récurrent à ses films.
D'ailleurs, la BO lors de la sortie du film se classe en tête des charts italiens pendant quelques semaines.
Voici un film qui m'a vraiment plu avec une force hors du commun.
Petite info, Nicolodi deviendra la compagne de Dario qui donnera naissance à 2 enfants qui se verront jouer des rôles dans les films de leur père.

RESUME : Marcus Daly, un pianiste de Jazz, est témoin d'un meurtre d'une célébre parapsychologue. Il essaie de lui porter secours mais arrive trop tard. Une journaliste suit l'affaire de près et va aider notre pianiste, qui mène aussi une enquête, à résoudre cette énigme mais plus ils rassemblent d'éléments, plus ils se perdent dans un labyrinthe de questions.


Comme je l'ai radoté, ce film est une merveille de la carrière d'Argento mais aussi du thriller en général, autant sur la forme scénaristique que sur la façon excentrique de filmer.

Le film commence par un congrès de la parapsychologue pouvant lire dans les pensées, tout se passe normalement jusqu'à un essai qui lui vaudra une frayeur, car la mort rôde dans la pièce. Ici, sur cette scène on peut remarquer l'exagération de la caméra sur la tête de la parapsychologue. Ces effets de styles sont propre à Argento, connaissant le réalisateur pas de surprise, mais pour les autres, cela peut donner un effet nul voire débile mais en fait tout est là. Ce sont des petits passages qui agrémentent le récit d'une certaine importance. Ici, la paraspychologue est filmée de très près avec son verre d'eau, puis un zoom sur sa bouche qui recrache l'eau quand elle parle. Ce début va donner l'étincelle du film c'est à dire la mise en marche de l'intrigue. Ce qui est génial avec ses films, c'est qu'Argento nous laisse entrevoir le tueur dans une glace déguelasse à peine reconnaissable, ses vétements qui ne nous disent rien, la caméra en vue subjective puis objective, se promenant avec le tueur.
Les séquences de mise en valeur de la psychologie des personnages se poursuit le long du film, une scène plus particulièrement où l'on voit la caméra (toujours en zoom rapproché) filmant des objets à terre en faisant un mouvement rectiligne puis arrondi pour en arriver à des objets plus dangereux : les couteaux. Cette scène d'objets se veut assez révélateur du tueur, puis il passe sur l'oeil du tueur (récurrent chez lui) qui se le maquille donnant une force plus bizarre à ce tueur : son fétichisme en somme.

"Les frissons de L'Angoisse" donne aussi la part aux meurtres sanglants dont le tueur exécutent avec brio et précision. Pas d'incohérence sur le système du meurtre, les tueurs sont toujours les plus intelligents chez Argento puis cédent la place aux enquêteurs. Un meurtre dans une maison se précéde toujours de quelques bizarreries donnant à la caméra la possibilité d'accentuer cette démarche.

L'intrigue est vraiment palpitante, le tueur doit être trouvé avant la fin du film. Et Dario, nous laisse le plaisir d'enquêter en même temps que les héros mais sait jouer avec nos perceptions, nos réflexions formant un labyrinthe d'intrigues et de noeuds qui nous échappent à un moment donné. On veut savoir, et on nous livre la réponse qu'à la dernière minute du film se révélant être d'une efficacité maligne. Mais lui plait-il qu'il nous laisse un ou plusieurs indices qu'il est difficile de trouver car tortueux. Je sais et proclame que Dario sait y faire, et jamais aucun film ne m'avait donné autant de satisfaction scénaristique et d'intrigues à la fois.

Chez Dario, les personnages, surtout les héros, ont des rapports très étranges entre eux, une idylle née très vite sans explication mais on sent le paradoxal dans cette union et ce, dans tous ses films.
Les autres personnages ont aussi des rapports bien étranges soit par leurs comportements, soit par leur lieu. C'est assez surprenant !

La musique, je vous en fait un rapide topo, du Goblins donc très bien. Rien à dire, c'est assez rock synthé, assez difficile à cerner mais se rapporte au film voire à la scène sans difficulté. Et puis en plus, la musique enfantine du tueur vous restera gravé en mémoire toute votre vie tellement elle est efficace psychologiquement.

En conclusion, c'est un film à voir absolument car il jouit d'une grande efficacité. Le réalisateur est quelquepeu surprenant dans sa manière d'entreprendre le cadrage des scènes ou encore l'enchaînement mais cela donne au film un petit côté énigmatique meurtrier. Et un dernier argument, pour la fin qui est vraiment géniale comme sait le faire Argento avec ses tueurs.


Le second film est le dernier de Dario : "The Card Player". Il a été réalisé en 2003 avec Stefania Rocca, Silvio Muccino, Liam Cunnigham et Fiore Argento entres autres.
Un film Giallo moderne qui n'a pas été très apprécié de ma part.

RESUME : Un Serial Killer joue avec la police. Son jeu favori est le poker, pour chaque partie perdu par la police, il tranche un membre de sa victime et au bout de 3 coup perdu, il l'exécute. La police doit faire son possible pour gagner au Poker et retrouver ce meurtrier le plus vite possible. Anna, une jeune policière va tout faire pour le trouver.

Alors ce film a un bon fond de recherche mais mal exploité dans sa forme. Dario livre ici un film sur internet et la technologie moderne sur des meurtres. Le concept du jeu s'apparente à un "Saw" mais beaucoup plus simpliste.
Ici, on ne reconnait nullement le travail de Dario, peut être a t'il changé d'optique ? Mais on ne sent plus la conviction de ses anciens films. Le début semblait prometteur car l'on retrouve une petite pincée de travail caméra à la Argento mais ensuite plus rien ! Idem pour le rapport des personnages entre eux, l'ambiguité est présente et cela m'a quand même ravi.

Le film pêche par une intrigue beaucoup moins poussée que les autres, on subit le film sans chercher véritablement. Du moins, moi, j'avais deviné dès le début qui était le tueur. Trop simpliste, trop peu de sang, pas d'intelligence meurtrière...Tout cela donne à ce film un mauvais usage de l'idée.
D'ailleurs, aucun passage sanglant mis à part les corps des victimes et la scène de vérification très bien faîtes et bien osée quand même ! Sinon, rien.
La fin est trop rapide ne donnant pas l'effet escompté et souffrant d'une mauvaise direction.
Pour ceux qui ne connaissent pas Argento, ce film peut se révêler génial mais pour les puristes du genre, je crois que c'est le plus mauvais films de sa carrière. Après un "Sang Des Innocents" qui m'avait bien inspiré mais s'essouflant sur la fin, "The Card Player" ne ravive pas la nostalgie de son fan.

En conclusion, un film bien mal filmé et mal exploité sur une idée prometteuse. Quand on sait ce qu'il a fait, on pouvait rêver mieux mais je dirais que ce film ne doit pas être oublié ou délaissé mais à voir quand même une fois, pour se dire "Plus jamais ça, Dario !"

Voici un sympathique film que j'ai eu la chance de voir ce week-end, frissons garantis:

CREEP - 2005

l'Histoire: Kate, une Allemande vivant à Londres, quitte une soirée branchée pour un plan rencontre avec George Clooney. Renonçant à trouver un taxi, elle se décide à prendre le métro, mais, particulièrement éméchée, elle s'endort sur le quai. A son réveil, le métro ne circule plus, la station est fermée, elle se retrouve seule... ou presque...

Ecrit et réalisé par Chistopher Smith, celui-ci renoue avec le film d'horreur des années 80. Pendant 85 minutes nous sommes avec Kate dans le métro londonien, au point que nous venons à douter si nous ne sommes bien que simples spectateurs grâce à une mise en scène caméra à l'épaule, une lumière naturelle et un décors huit-clos et vide, propice à toutes les peurs, ainsi Smith parvient à créer une tension qui ne nous quitte pas pendant toute la durée du film, cette ambiance sous-sol nous fait bien penser au "Mimic" de Guillermo Del Toro.
La scène de la toute première rencontre entre Kate et la chose ma fait, je l'avoue bien flippé sur le coup, et ça c'est cool, le noir total à l'écran, des petits bruits bizarres et soudain , bravo Mr Smith!

l'Actrice Franka Potente est très convaincante, belle, simple et naturelle, le second personnage important parmis d'autres c'est bien sure celui qui tue, cette créature qui tue sauvagement mais qui, sous une enveloppe charnelle déformée par les manipulations médicales reste humain et un être qui souffre s'exprimant par des cris perçants, cris qui rappellent ses congénères, les rats , il est maigre et agile, et nous fait douter: doit on avoir pitier de lui ou alors non je le déteste et qu'il crève... ?
Le scénario n'a rien d'original, on sait peu de choses sur les évenements liés à la créature, il y en a quelques unes mais je ne vais pas tout dire non plu.
C'est plutôt la tension qui est fort présente dans "Creep", l'horreur visuelle est bien là, le réalisateur a utilisé de bons effets gore et sans excès et ça nous donne des scènes de meurtres assez éfficaces.

Sombre, malsain et flippant "Creep" est un bon film d'horreur comme je les aimes, et je vais surveiller ce réalisateur prometteur de près!

A voir :wink:

MICHAEL JACKSON'S

Mais pourquoi ce titre est affiché dans le topic films d'horreur? Ce n'est pas pour se moquer de M-J, euh... Non, pas moi... Qu'il soit ce qu'il veut, que l'ont disent des tas de choses sur lui, ça n'effacera jamais la marque qu'il a laissé dans le monde de la musique, et de la vidéo.
Tout le monde connaît ses clips, que dire... Moi je les aimes beaucoup ses clips et en particulier deux: "Thriller" et "Ghosts".



THRILLER - 1984

Un jeune homme et sa petite amie sortent d’un cinéma alors que le film n’est pas terminé, à cause du film qui terrorise la fille. Sur le chemin du retour, la nuit, ils passent dans un cimetière et c’est alors que les morts commencent à se réveiller et à sortir de leur tombe…

Ecrit par Michael Jackson et John Landis. Et réalisé par John Landis, plutôt connu pour la comédie loufoque ("Hamburger Film Sandwich"), mais aussi dans le Fantastique, il en arrive à un mélange des deux genres dont le plus marquant des résultats a pour nom "Le loup-garou de Londres".
Dès les années 80 (le bon temps ), le clip vidéo prend un autre aspect, il se transforme en court-métrage musical, ce changement va être bien utilisé par une star de la pop Michael Jackson, celui-ci ne va pas hésiter à faire encore plus long: gros budget, histoire, acteurs, réalisateur connu et renommé, générique, le clip s’allonge à environ 13 minutes pour "Thriller"… Et ça marche !

Faisant partie de l’album du même nom, "Thriller" se retrouve donc avec John Landis comme réalisateur la référence "number one" des clips horrifiques.
Le clip démarre par une intro non musicale en plaçant ce qui semble être un hommage aux films d’horreur des années 50 et aussi au "Loup-Garou de Londres" en transformant Michael Jackson en loup-garou (poussant le même cri que le loup du "Loup-garou de Londres"), le maquilleur responsable de cette belle transformation c’est Rick Backer: maquilleur doué en ce qui concerne les lycanthropes.
Une transformation qui reste encore impressionnante pour un clip, celle-ci est encore mieux que dans certains films du genre. Cette première séquence n’est qu’un film visionné au cinéma par les 2 acteurs principaux du clip, à savoir M-J encore et une actrice jouant sa petite amie.
Puis la chanson peut démarrer, et c’est en passant dans un cimetière, que les 2 personnages vont réveiller accidentellement les morts ( c’est un clip, tout est permis), guidés ainsi par la voix caverneuse de Vincent Price. Une belle scène de résurrection clin d’œil à celle de "L’enfer des zombies" de Fulci apparaît avec des morts-vivants décharnés et fumant, sortent en masses de leur tombes, tout comme le loup-garou, ces zombies sont très réussis… Quel travail ! ! Des zombies dont le modèle est une inspiration directe avec ceux de Romero et de Fulci, ils sont flippant, même quand ils dansent avec Michael Jackson dans la séquence charnière du clip, ils gardent toujours leur sérieux et continuent d’émettrent une certaine terreur. Cette scène de danse terminée, ils abandonnent leurs instants de danseurs pour poursuivre dans une baraque isolée la pauvre petite amie du héros.
Tourné avant que M-J commence la chirurgie esthétique qui l’a véritablement transformé à présent, le clip lui permet de jongler parfaitement avec son physique, tout d’abord celui assez courant de "gentil" (avec son inoubliable manteau rouge) pour ensuite vraiment effrayer lorsqu’il se retrouve grimé en zombie, affichant un regard froid qui crève instantanément l’écran.
Et pour le final, un petit clin d’œil (oblige !) à "La nuit des morts-vivants" lors de l’assaut final dans la baraque isolée...

Voilà comment grâce à un zombie qui perd son bras, des morts-vivants dansant mollement dans un coin de l’écran et avec quelques petites doses d’humour qui permettent de mieux faire ressortir le coté horrifique du clip: "Thriller" est devenu une petite référence du genre, et à permis à Michael Jackson d’atteindre les sommets, le record d’album vendu dans le monde entier et la vhs du clip, s’est bien vendue elle aussi.

Bon, je reprends du service ici.

"Jason X" est un film réalisé par Jim Isaac en 2000 qui bouclera une saga interminable : "Vendredi 13". On retrouve Kane Hodder ("Wishmaster"), Jeff Geddis ("Murder Among Friends"), Lexa Doig ("The Tracker") et David Cronenberg que je ne présente pas. La musique est toujours affublée du nom de Manfredini.
Cette saga a débuté par Sean S. Cunningham qui nous avez donné un premier titre fabuleux. Pour ce dixième volet, Cunningham revient soutenir son ami Isaac. Cet Jim Isaac, on le connaît pour ce qu'il a fait dans le "Retour du Jedi" en terme d'effets spéciaux sur les créatures, sur "Gremlins", sur "La Mouche", sur "Arachnophonie" et sur "ExistenZ". Il a travaillé en collaboration avec David Cronenberg (juste retour des choses) et Cunningham. Pour dire que le trio se connaissent.


RESUME : Le célébre tueur Jason Vorhees a été capturé mais ne peut être détruit. Il faut donc par un accord trouver le moyen de le mettre hors d'état de nuire : la cryogénisation. Cependant, Jason est plus malin et plus vicieux, il s'échappe. Mais pas pour longtemps. Il se retrouve cryogénisé avec sa victime. 400 ans plus tard, un groupe de scientifique les retrouve et les raménent sur leur vaisseau. Une erreur qui va leur donner du fil à retordre.


Cet opus aurait pu être bon, mais vraiment ! Je dis "aurait" car le film est bien construit, bien trouvé donnant une autre dimension de la saga mais ce rêve de réussite ne tient que la moitié du film.
Le début met l'accent sur l'insoutenable Jason Vorhees capturé, qui va être suspendu de son métier. Prévisible à souhait, le début donne le ton du film. Ici, point de chichi, c'est Jason le maître, pas de concession, on retrouve le Jason du excellentissime "Freddy Vs Jason", pas de glamour, Jason arrive prend, casse du corps...c'est jouissif et on n'attend pas !
Ce Jason est tout droit sorti du 4ème opus, que j'avais adoré, un tueur fort, immortel, qui met pas trois plombe à truicider. Sensation retoruvé sur ce "Jason X", ça promettait de l'action et du bon !
Cependant, le film part en randonnée sur un sentier perdu de l'espace, après la moitié du film, l'humour noir laisse place à la dérision la plus totale : Est ce le même film ?...Colmatant la brèche par des meurtres plus violents tout le long du film.

Les personnages sont...complétement étrangers à notre espèce, non pas que ce ne sont pas des humains, si si ! Mais leur esprit et leur façon de jouer donnent l'impression qu'on est "Perdu Dans L'Espace". Pas une crédibilité ! On y voit peut être uen référence à "Alien" (en tout cas ça m'a traversé l'esprit), le robot, le scientifique, la cryo, l'élément étranger et tueur.
Entre un robot programmé qui se dit humain, un scientifique en quête d'argent, un chef de sécurité Stallonien et une fille sado-maso, Jason a pris son plaisir. Il y a du monde quand même sur ce vaisseau et tout le monde va y passer.

Le scénario ? On va pas y revenir, scénario qui fait intervenir une idée pour le retour de Jason. Pour les puristes de la saga, apparenté cela comme la fois où Jason est revenu à la vie par un éclair. Je vous laisse méditer dessus.
En tout cas, je lui en demande pas trop !
La fin est une insulte, moi je croyais que Jason s'était refait une santé dès le début changeant son look pour l'époque mais non ! Ceci se voit vers la fin et faire de Jason un terminator indestructible n'est plus à même de procurer une sensation Vorhees.

Les scènes, le cadrage, les effets de caméra sont des plus simples. Rien de bien transcendant ! Une action, un petit suspens de suivi caméra et Vlan !
La seule chose positive du film sont les morts qui sont extraordinaires, violentes et qui ne tardent pas à venir où les sempiternelles victimes courent le marathon pour mourir simplement. C'est direct et efficace !

Voilà en gros ce film qui peut se laisser regarder le jour d'un ennui total ou si vous voulez visionner la saga entière. Je pensais que ce "Jason X" allait me donner la sensation "Freddy Vs Jason" mais j'ai trop espéré.
Les meilleurs de la saga ? Je dirais le 1, le 3, le 4 et le crossover "Freddy Vs Jason".

LE CROCODILE DE LA MORT – 1976

l’Histoire: le propriétaire du Starlight Hôtel, le pitoyable Judd, est le maître attentionné d’un animal de compagnie peu ordinaire: un charmant… Crocodile! Gardée dans un enclos, la bête se repaît des victimes qui s’égarent jusque dans l’antre du fou sanguinaire et maniaque qui sert de propriétaire. Enfant, chien, prostituée, gare à ce qui tombe dans les mains de Judd et sous la dent de son monstre…

Juste après le triomphe de "Massacre à la Tronçonneuse", Tobe Hooper est de retour avec un second film d'horreur malsain et plus gore.
Autant prévenir tout de suite, ce film n’est pas un "monster-movie", le titre français est une fois de plus à moitié hors sujet, quand on regarde ce film on s’aperçois que le crocodile n’intéresse pas Tobe Hooper, d’ailleurs aucun plan aquatique n’est présent.
Réalisé en 1976, en pleine période où un phénomène cinématographique apparaît: le blockbuster. En 1975 sort "Les dents de la mer" qui révolutionne le genre et donc tout le monde s’attendait à un bon film de croco du réalisateur de "Massacre à la tronçonneuse" y compris moi!
Non, à la place de s'attarder sur un crocodile, Hooper nous sert une nouvelle fois un film avec comme sujet l’Amérique profonde, le Texas, les rednecks, la perversité et la folie tout comme l’a été "Massacre…". Avec une nouvelle fois le gros clin d’œil à "Psychose": le gérant cinglé d’un hôtel paumé tuant ses clients pour les donner ensuite à son crocodile, situé dans un bayou juste à côté de l’hôtel… Voilà le résumé à retenir de ce film.
Et alors, c’est pas un monster-movie, y a-t-il déception? Non au contraire Tobe Hooper nous offres encore un chef-d’œuvre dans lignée de son "Massacre…", dont les comparaisons sont illimités.
Côté casting c’est sympathique, Neville Brand interprète brillamment Judd le proprio tueur fou de l’hôtel, avec entre autre Marilyn Burns (Sally dans "Massacre..."), ici la belle blonde reprend du service, et enfin on y trouve aussi notre "Freddy" préféré: ici le jeune Robert Englund dans le rôle de Buck: un hilarant redneck obsédé.

Toujours dans une ambiance glauque et malsaine, le film se déroule la nuit, le décors et la mise en scène sont très bien, les meurtres sont assez saignant, Judd se sert d’une faux (outil pour couper les blés), et ce qui pourrait pour certains être le point faible du film: les rares apparitions du croco, mais quand celui-ci sort la tête de l’eau pour dévorer son repas mort ou vif, ça reste assez éfficaces!
Le crocodile qui pour certains sera réclamé et pour d’autres comme moi, non, car d’autres choses y sont présentés, un film violent, cru et avec un humour noir bien poillant !

Le film est aussi connu sous les noms de "Eaten alive", "Death Trap", "Horror Hotel", "Murder on the bayou", "Starlight Slaughter".

Disponible grâce à l'éditeur "Wild Side video" dans la collection "Les Introuvables".

LA MAISON DE CIRE (House of Wax) - 2005

l’Histoire: Un groupe d’amis se rend à un match de football scolaire. Pour aller plus vite, ils prennent un raccourci. Sans se douter un seul instant qu’ils vont atterrir à proximité d’une ville isolée : Ambrose. Ils s’y rendent afin de changer une pièce de leur voiture. L’ambiance de la ville est étrange et comporte en son sein un bâtiment un peu inhabituel en un tel lieu : un musé de cire. Les jeunes gens deviennent alors la cible d’une famille spécialisée dans des statues de cire d’une nature bien particulière.

Réalisé par Jaume Collet-Sera, cette Maison de cire est le remake de "House of Wax"-1953 de André De Toth avec Vincent Price (original que je n’ai pas encore vu d’ailleurs).

Bon et bien a première vu, rien de bien original : des jeunes perdus au milieu de nulle part, une petite fête, Paris Hilton la blonde de service (bon la c’est confirmé, elle est mauvaise actrice !), des frangins artistes tueurs… Ce qui vaut le détour c’est bien entendu ce fameux musé de cire, tout en cire!! Seul élément reprit comme cadre, l'intrigue se détache de l'originale à ce que j'ai pu lire chez les spécialistes, avec des optiques purement hollywoodiennes et commerciales.
Les scénaristes nous ont servis aussi quelques clichés du genre comme "Detour Mortel" ou "Massacre à la tronçonneuse", avec une photographie dans la tradition des films d’horreur 70-80.
Côté casting, des jeunes acteurs bien aimés des ados Chad Michael Murray ("Freaky Friday", "Dawson"), Elisha Cuthbert ("Girl Next Door"), Paris Hilton (le nanar "Petit massacre entre amis", "Voici, Gala" :DD , "Simple life", "Ici Paris "… ), Brian Van Holt…
La plupart sont assez bons, il faut l’avouer il ne gâche rien au film
L’action est un peu longue à démarrer, mais une fois que ça part, c’est bien ! Tout commence lorsque deux des autres personnages visitent le musée, là où une drôle de surprise les attendront… A partir de ce moment, on ne s’ennuie pas, les meurtres sont assez réussis et originaux comparés à l’histoire, le look du tueur est pas mal non plu.
Mais pour moi le véritable point fort de ce film surgit à la fin, ce qui nous change des films qui s'essoufflent dans la dernière demi-heure, avec une maison (ou musé) entièrement en cire qui prend feu tandis que nos deux tueurs et les survivants sont encore à l'intérieur. Tout se met à fondre et le résultat est pour le moins impressionnant.

Au final j’ai été assez surpris par rapport à ce que l’on m’avais dit, et aussi j’étais réticent avec la présence de Paris Hilton "SPOILER mais bon la façon dont elle est tuée est assez "sanguillonante" :DD FIN SPOILER", je resterai mué en ce qui concerne les meurtres car il y en a des bien fun à voir !
Ce que je croyais être un gentil film d’horreur pour ados est devenu pour moi un film d’horreur honnête à ne pas bouder.
Pas un chef-d’œuvre, mais un film qui trouve sa place aux côtés de "Jeepers Creepers", "Détour Mortel" ou "Cabin Fever".

Bon ça faisait un moment que je n'étais pas venu par ici... l'Occasion pour moi de vous parlez d'un très bon film qui va sortir en location le 6 octobre !
Ce petit bijoux avait été mon second coup de coeur de début 2005 (le 1er avait été pour "Shaun of the dead" dont je vous avais déjà parlé)


SAW - 2004

l’Histoire: Deux inconnus se réveillent dans une salle de bain miteuse au plus haut point. Les murs sont faits de carrelage fendus, la tuyauterie grossière et apparente est rouillée, et sur le sol un cadavre en train de pourrir, une arme dans la main et un dictaphone dans l’autre. Chacun des deux protagonistes ont dans leur poche une cassette… Ils apprennent que Adam doit survivre aux angoisses de son co-détenu –le docteur Lawrence– tandis que celui-là doit tuer Adam avant six heure sans quoi sa famille sera éliminée. Portés par les énigmes disséminées par leur hôte, les deux hommes vont tenter de découvrir pourquoi ils sont là.

Ecrit par James Wan et Leigh Whannell, et réalisé par James Wan, celui-ci nous livre ici un authentique film du genre Thriller / Horreur comme on n'en avait pas eu depuis longtemps. Démarrant plein pot dans le coeur du sujet sans le moindre préambule, la tension grimpe directement de dix crans au cours de la première scène, accumulant les propositions cauchemardesques, puis se creuse de l'intérieur en flash-back aller-retour, le tout composant un savant cocktail de pauses et d'accélérations où la peur la plus pure ne cesse de se dévoiler avec une tension et une violence difficilement surpassable. On notera l’inspiration du scénariste qui s’est allègrement servi dans les ingrédients de "Seven", notamment au point de vu des crimes qui, s’il n’ont aucun rapport avec les 7 pêchés capitaux, se révèlent être de la même trempe : assez malsains.
Chaque effet survolté est utilisé à bon escient et contribue à communiquer la terreur sacrée des personnages, et par-dessus le marché, Wan ménage des surprises hallucinantes ainsi qu'un final qui atteint des sommets en son genre. A n'en pas douter, un des meilleurs films du genre de l'année 2005. James Wan n'a pas finit de susciter la jalousie et la rage pour avoir concocté un pareil premier film ! Et oui car "Saw 2" est prévu pour chez nous en Janvier 2006.
"Saw" reste un très bon film dont le final magistral d'horreur sanglant à lui seul vaut n'importe quel film d'horreur "teenage" en entier !

Vous aurez remarquer que je ne dévoile pas grand chose sur le film, je ne peux pas en dire plus... Faut le voir
Alors normalement "Saw" devrait sortir en location le 6 octobre... Donc si vous aimez le genre, n'hésitez pas... Foncez le louer en octobre ! Pour ma part il figure déjà depuis longtemps sur ma liste de courses d'Halloween !

Et ma 1ère résolution pour l'année 2006 est d'aller voir "SAW 2", c'est dire...

Salut les fans de l'horreur !
C'est pas que je veuille pourrir le sujet, mais je me disais comme ça, l'autre jour, que vous seriez sans doute surpris (et charmés) si je vous racontais ce que mon beau-frère, qui est Kossovar, a rapporté comme jolis souvenirs, de la guerre dans son pays....
Suis prêt à parier que les gens, là-bas entre-autre, ne sont plus trop friands d'horreur !
Bon, excusez mon intrusion, hein ? c'était juste comme ça !
Continuez gentiment

Voué..... ma foi oui, pourquoi ne pas voir les choses ainsi. Je suis pas vraiment convaincu, parce que pour un qui porte sur ce genre de film le regard que tu portes toi, combien ne voient pas se qui se cache derrière le premier degré, s'il y a réellement quelque chose après le premier degré ! Après tout, on est pas obligé de croire ce que dit le réalisateur. Si ça se trouve, il a fait un film d'horreur pour des raisons alimentaires et parce que le genre se vend bien. Et si d'aventure le film est réussi et marche bien, on va lui demander pourquoi il s'est amusé à faire ça : et là, il faut bien trouver une très bonne raison si on veut que ça passe. Tu le vois pas en train de dire : oh j'ai voulu gagner de l'argent et j'ai un film du genre avec lequel on est à peu près sûr d'en gagner !

Ceci dit, tu m'as l'air d'avoir de grandes qualités John, es-tu l'homme idéal ? si oui dis-le carrément parce que je suis sûr que ça va intéresser beaucoup de monde ici !