Alors, suite à une "discussion" (rapide) ce week-end... et comme la Pythie elle est aussi têtue, pinailleuse et caractérielle (sauf que crevée, elle réagit plus lentement...).
Bref, et que de toute façon, j'avais envie de faire un sujet là-dessus... commençons donc à nous interresser à l'histoire du Japon. Et commençons par ces guerriers qui sont souvent la première image que l'on a du Japon médiéval (sauf François Perusse, qui lui voit des sumotori partout...).
Les samouraï.En fait, le terme de samourai en Europe recoupe une vaste réalité de l'histoire militaire japonaise. A l'origine du samourai, il y a le
bushi ou guerrier. On retrouve d'ailleurs ce nom dans le
Bushido, la voie du guerrier. En fait, le samourai est au bushi, ce que le chevalier est chez nous à... ben l'escrimeur (en gros).
A la base, le samourai est donc un noble. Etymologiquement, son nom provient du verbe "sabureau", signifiant "servir". Un samourai est donc le bushi qui est au service d'un seigneur (Traduisez par "vassal" en occident).
C'est là, en fait qu'intervient les problèmes de compréhension.
Jusqu'au 17ème siècle, les guerriers étaient des bushi (voir le code, là, le bushido... un équivalent du code de chevalerie). Le terme de samourai étant utilisé pour les bushi servant un seigneur et surtout, appartenant à une lignée.
Après 1600, et la bataille de Sekigahara, marquant la prise du pouvoir par Tokugawa, une réorganisation de la société en classe stricte se met peu à peu en place. Vers 1615, environ, le bushi tend à se confondre avec le samourai.
Or ça pose un problème de compréhension, puisqu'il existe des bushi sans maitre (Miyamoto Musashi, par exemple, pile-poil dans la période). Traditionnellement, un bushi sans maitre est un ronin. Or, à partir de 1615, avec ou sans maitre, un bushi devient le plus souvent un samourai.
Comme on l'a vu plus haut avec les définitions, ça pose un peu problème. En fait, il faut savoir qu'une nouvelle règle s'était instauré pour séparer les guerriers de hautes castes (samourai, donc) des traines-savates qui avaient profité des guerres diverses et variées pour prétendre être des guerriers (ça me rapelle une nouvelle de Dino Buzzatti, ça...). Sous le shogunat de Tokugawa, un signe distinctif est instauré: les samourai ont le droit de porter 2 sabres. Les simples maitres d'armes un seul, à leur ceintures. Quand aux ashigaru, ces paysans devenus guerriers... ben y sont prier de retourner à leur rizières.
Pourquoi 2 sabre pour un samourai?
Le Bushidô a enseigné que l'âme du samouraï est dans le katana qu'il porte. Quand un enfant avait atteint l'âge de 13 ans, il pouvait obtenir un wakizashi et un nom d'adulte lors d'une cérémonie appelée "Genpuku" (元服). Lors cette cérémonie, il devenait samouraï. Il obtenait aussi le droit à porter un katana, mais l'épée était normallement fermée avec de la ficelle pour prévenir les accidents. Un katana et un wakizashi ensemble sont appelés un daisho (littéralement : "grand et petit").
Le wakizashi était "la lame d'honneur" d'un samouraï et il ne quittait jamais son côté. Le samouraï dormait avec sous son oreiller et l'emmenait avec lui quand il entrait dans une maison et devait laisser ses armes principales dehors.
Le tanto était un petit poignard, et il était porté quelque fois à la place du wakizashi dans un daisho. Il était utilisé quand un samuraï devait faire seppuku ou hara-kiri (suicide).
Voilà!
Quand a Miyamoto Musashi, il est considéré comme un des plus grand guerrier du début du 17ème siècle. la légende dit qu'il n'a connut aucune défaite, et que la plupart de ses combats ont été donné avec un sabre en bois, tandis que ses ennemis avaient de vrai sabre.
mais je reviendrais sur le D'Artagnan japonais...
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