Avant / Après...

Nanou a écrit:

moi aussi j'airais voir Paris je t'aime, et pour préciser la fête du ciné c'est le 25, 26 et 27 juin !

Rhâââ!!! Mais c'est pas vrai ce truc!!
26 et 27, et je suis d'astreinte pour surveiller le Brevet! Ils le font exprès! Quand je pense que d'habitude, je bosse pas le lundi!!!!

Alors, je fais quand même la fête du cinéma... mais bon... pfiou, le monde!
Suis allée voir deux films aujourd'hui... Cars et Sacry Movie4

Cars

Je voulais le voir... je l'ai vu. Et en VO.

Flash McQueen (Lightning McQueen, en VO), est sans doute le futur champion de la Piston Cup... pour sa première participation, un rookie va peut-être la gagner. Mais une ultime course va devoir le départager des deux meilleurs en Californie. Suite à un problème lors de son transport vers la Californie, de nuit, il se retrouve paumé, sur la Route 66, et atteri dans un bled paumé, Radiator Spring...

Bon, c'est du Pixar, hein... donc histoire simple, des bons sentiments... un vrai Disney à l'ancienne. La morale, c'est qu'à plusieurs on gagne, et que de toute façon, l'amitié compte plus que tout, dans la vie.
Mais la vache! Qu'est ce que c'est super bien filmé, quelles images!! Les courses déjà... une référence à Nascar, les célèbre courses GT américaines sur anneaux... la sensation de vitesse... et surtout, les paysage de la route 66. un Réalisme époustouflant!

Bref, un pur moment...

Scary Movie 4.

Choisi au pif, un peu, vu qu'à l'UGC Bercy, y'a vait pas grand chose d'autre qui m'inspirait plus... pis bon, pour une fois que je regardais ce genre de truc sur grand écran.
Pas besoin de résumé, déjà, y'a pas de scénar.
Ceci dit, quand on le sait, c'est assez bien foutu... bête et méchant parfois, empilant les référence (mais je vous rassure, pas besoin d'avoir vu La Guerre des Mondes, Saw, le Village, The Grudge..., pour saisir. Les bandes-annonce suffisent. Deux p'tites références hors cinéma...une sur George Bush, une sur Tom Cruise, assez sympa... (assez méchante, quoi...)
Bref, si vous en avez l'occasion, pour la Fête du Ciné, vous pouvez y aller

J'ai vu la BA et le truc qui m'a fait rire, mais d'un rire, c'est la scène du hérisson qui saute sur la télécommande avec le son THX. C'était trop fort ! Et y'en a une autre aussi dans la BA c'est l'explosion verte dans la maison, je suppose que c'est le putois qui explose ?
Enfin, celui là doit valoir le détour parce que la BA m'a bien fait rire surtout sur ces deux scènes.

MIAMI VICE


Avant : Bon, une adaptation de la série qui était quand même une série superbe. Et en plus, c'est Michael Mann producteur de la série qui se remake. Que demander de plus !

Après : Ben, alors c'est vraiment étrange mais le film aurait pu s'appeler autrement, je n'y aurais rien contredit.
Bizarrement, le film est loin de la série mis à part quelques images rappelant l'univers, le reste s'éloigne beaucoup trop. Comme je disais, on ne trouverais rien à redire si le film se serait appelé "Oui Oui à Miami".
Michael Mann nous transporte en fait dans une mafia dangereuse où tout est permis.
Les 2h30 ne sont pas long du tout, une enquête policière dont on suit les déboires à coup de flingues, de deal, d'orgueil. Le réalisateur ne s'amuse pas à rentrer dans le vif, ce n'est pas un Bad Boys loin de là !
Ca reste réel dans l'appréciation de la mise en scène. Même les fusillades sont réelles, pas d'explosions pour en donner plein les yeux, pas de superbes armes high-tech. Tout reste soft et simple.

Alors que faut-il penser du film ?

Ce qu'il faut en penser, une adaptation pas très réussi mais le film est largement enviable. Si vous attendez la série sur ce film, c'est raté mais par contre vous trouverez un bon film d'enquête policière dans le milieu mafieux. Cependant, quelques longueurs dans le film viennent troubler le bon déroulement. On a le droit à une enquête, à des moments de stress mais aussi à une histoire d'amour. Etrange pour un film adapté de la série.
Collin Farell n'arrive pas à la cheville de Don Johnson dans le personnage. L'humour de la série quasi-absent pour laisser un sentimental et une sorte de spin-off.

Le film est sympa, fait passer un bon moment mais est très loin de la série.

La tourneuse de pages, de Denis Dercourt, avec Catherine Frot, Déborah François, Pascal Greggory (etc).

Mélanie, jeune pianiste issue d'un milieu modeste, tente d'accéder au Conservatoire, et échoue à cause d'un des membres du jury qui interrompt l'audition qu'elle passe, pour signer un autographe. Et là, c'est le drame. Mélanie arrête le piano, et on la revoit plus tard (jouée par Déborah François), beaucoup plus tard, dans un cabinet d'avocats. Elle se lie avec ses collègues et le spectateur finit par apprendre que... la femme du PDG de ce cabinet d'avocats, c'est celle qui a fait échouer Mélanie !

Et on voit donc Mélanie qui s'intéresse de près à ce ménage, et qui s'introduit parmi eux en tant que bonne. Naturellement, la pianiste frustrée cherche à se venger de la pianiste célèbre, et la tension monte. C'est quasiment un huis clos qui est très appréciable du fait de la tension qui monte très bien, malgré certaines scènes un peu artificielles. En fait, c'est à la croisée entre Match Point et Swimming-pool, sans arriver au niveau d'aucun de ces deux films.

Catherine frot est convainquante et même touchante (elle joue la pianiste, vous l'aurez compris, et son mari est joué par Pascal Greggory) - et il n'y a rien à redire au niveau du jeu, c'est très bon. Mais voilà, le scénario est un peu cousu de fil blanc, tout tombe à point nommé pour la vengeance de Mélanie, qui n'a au final aucune difficultè à l'accomplir. D'ailleurs, bon point, elle, au début, on ne sait pas jusqu'où elle va aller, et on voit bien qu'elle est tout de même fascinée par l'artiste dont elle va gâcher l'existence ! Bref, beaucoup d'ambiguité, et de douceur dans la manière de réaliser et une BO qui souligne le caractère dramatique de manière très construite. C'est convaincant mais on ressort avec une impression bizarre...
On va dire pour ce film.

Hotel Rwanda


Avant : J'ai vu la BA plusieurs fois et ça avait l'air super comme film

Après : C'est superbe, magnifique, d'un cinglant génocide.
Ce film est un autre coup de coeur.
En un résumé cela donne :

Rwanda, 1994.
Paul Rusesabagina, un gérant d'hôtel va vivre au sein de son pays un atroce génocide.
2 peuples vivent au Rwanda : les Hutu et les Tutsi. Cependant, beaucoup de haine survient entre ces deux peuples, les Hutu décident d'agir en éradiquant les Tutsi. Paul Rusesabagina, Hutu, va permettre à des rescapés Tutsi de survivre dans son Hôtel.


Tiré d'une histoire vraie et d'un personnage qui a existé, ce film retrace l'événement tragique du Rwanda à cette période.
Un vrai coup de force pour ce film qui explique sans complexité ce qui détermine chaque peuple. Et par là même, non pas qui est fautif mais surtout l'acte en lui même. Par la même occasion, le film démontre l'impuissance des Nation-Unis face à un problême majeur et sanglant dont les grandes puissances n'ont eu cure.
La mise en scène du film est très simple montrant des images non pas sanglantes mais plutôt choquantes. Un exemple, une vidéo de gens qui se font massacrer à coups de machettes ou encore une route peuplée de mort.
Cette mise en scène prenante et haletante nous lance directement dans le film. Cela va très vite, le début du film semble reposant mais tout se dégrade très rapidement. Cet Hôtel qui a sauvé plus de 1000 personnes est un paradoxe du vrai extérieur. L'Hôtel est comme paradisiaque, où rien ne se passe et celui-ci va se transformer rapidement et se confondre avec son environnement grâce à un homme qui, avec détermination, va tenir tête aux dirigeants.
Le film va nous prendre dans plusieurs sens, d'un côté l'ONU, de l'autre le génocide, avec au milieu un désintéressement sacrificiel.
Le film montre plusieurs facettes, celle des journalistes, des tueurs, des sauveurs, des victimes et des grandes puissances mondiales.

Don Cheadle tient un rôle ici superbe, jouant superbement, tenant un regard interrogateur sur ce qui s'est passé. Nick Nolte en Colonel de l'ONU, joue un rôle de faux "méchant" c'est à dire que l'on va le blâmer pour ce qu'il fait mais sans réellement le faire car il suit les ordres. Jean Reno fait de brèves apparitions en PDG du fameux Hôtel, loin derrière son bureau et ne sachant que faire pour résoudre la situation.


Voila un film d'une grande envergure, très malin par son côté fictif racontant les évênements et les moments explicites de celui-ci.
C'est à voir absolument !

Bon, hier c'était au tour de World Trade Center d'être visionné.


Avant : Un film sur cet évênement intense et sur une histoire vraie. Pourquoi pas ? Histoire vraie de 2 policiers miraculés.


Après : C'est captivant !
Oliver Stone signe un film sans complexité. J'entends déjà dire au loin : "Quoi, un film sur cet attentat, après seulement 5 ans ! On va nous bassiner du terroriste !".
Ben non ! Etrangement, le film ne parle même pas de terrorisme. Oliver Stone fait de son film, non pas un film sur l'attentat en lui même, ni sur qui a fait quoi, mais sur la survie et la solidarité de personnes unient sous la même bannière afin de sauver des vies. Ce qui est extraordinaire avec ce film, c'est qu'il arrive tout au long des 2h10, à nous faire oublier l'acte en lui même. Le film ne cherche même pas à accuser quelqu'un ou à faire le patriotisme exacerbé récurrent des films catastrophes. Ici, il n'y a pas un héros qui gagne contre tous mais bien de nous faire comprendre l'enjeu humain considérable déployé d'une cause solidaire.

Les 20 premières minutes du film nous prennent à la gorge car sachant ce qui va arriver, on est sous tension tout le temps. Oliver Stone joue beaucoup au début sur le calme de la matinée quand...Boum ! Tout arrive. Les gens hurlent, les policiers se dépêchent, crise immédiate et surtout l'affaire d'une équipe de policiers qui va essayer d'évacuer les tours. Ralenti sur visage indigné, sur des gens blessés. Le film laisse place à la vision de deux policiers (Will Jimeno et John McLoughlin) sur cet évênement.
Le film ne donne pas de vision extérieure de la chose. Tout est vu par les regards des personnes ayant vécu l'évênement sans amalgame. D'ailleurs, on nous prévient de suite sur cette vision du film. On ne voit pas les tours s'effondrer de l'extérieur, on les voit s'effondrer des yeux des policiers à l'intérieur, et à la télé pour les autres. Un film catastrophe bien différend des autres, mis à part la véracité du vécu, du fait de sa justification impartiale.
Comme je disais, la tension monte très rapidement même à l'intérieur des tours où les policiers essaient de monter : craquements, explosions, fissures... Insoutenable !
Donner au film quelques effets brusques de passages de certaines scènes et cela va vite vous achever.

La suite du film se calme avec la succession du drame vécu par les familles des 2 policiers. Ainsi que les policiers eux-mêmes où pendant plus d'une dizaines d'heures vont essayer de survivre écraser et coincer entre des débris sous 6 mètres de profondeur. On vit sous et sur terre. Le film peut paraître s'essouffler au fur et à mesure mais à bien y réfléchir, il n'en est rien. Car même coincé sous les débris, le danger n'en est pas éloigné. Pour cela, Oliver Stone mise sur la claustrophobie du spectateur et les acteurs jouent superbement pour en tirer profit. Nicholas Cage met un point d'honneur sur son jeu comme d'habitude. Un personnage simple qui va essayer de sauver la vie de ses coéquipiers. En fait, je dirais que chaque policier victime vont s'entraider à vivre.


Je m'arrête là sinon, je vais vous décrire le film en entier.
Un très bon film qui ne se targue pas de faire de cet évênement une cause de dénonciation de guerre mais de raconter une histoire vécu par 2 vrais policiers et à traver leurs yeux, tout simplement !

Indigènes


Avant : Film sur la seconde guerre mondiale, allez hop ! En plus, un film en partie Français. Ca changera du norme Hollywoodien.

Après : Magnifique !
Que dire du film si ce n'est que l'on traverse cette époque à travers une toute autre vision. Pas d'américanisme récurrent. De simple personne marocaine, algérienne et j'en passe qui vont aider à délivrer la France.
Comme je disais, une autre vision d'une guerre, un paradoxe fondamental entre le côté américain et celui vécu ici.
On assiste à des étrangers dit "Français" par leur colonisation soutenir une France qu'ils n'ont jamais vu et pire des soldats volontaires aussi expérimenté qu'une quelconque personne prise au hasard.
Rachid Bouchareb montre le côté d'une guerre aussi meurtrière qu'indigne, pas de ce qu'est la conséquence de l'occupation allemande mais celle du ressortiment français.
Le film nous montre des soldats prêts à sacrifier leur vie pour une france qui ne les reconnaît pas. Le film va insister sur ce point qui tout au long de l'histoire va créer des tensions, des doutes sur la reconnaissance que vont avoir ces africains.
Le film montre aussi avec mention les attaques et les stratégies de ces soldats pris sur le qui-vive.
Un bon rythme soutenu lors des attaques raviront ceux qui auront l'impression d'un film de parlotte. Le film alterne action et questions de ces "indigènes" qui se battent pour leur propre raison.

La mise en scène est très bien faîtes. On peut situer le film en chapitres où l'on suit ce régiment d'indigènes de pays en pays. Au début de chaque chapitre, une image en noir et blanc qui devient couleur par un stratagème ingénieux pour nous présenter le pays. Le Maroc, L'Italie, la France avec la Provence, les Vosges... Une très belle mise en scène efficace qui réunit tout le film.

Pour ceux qui auraient peur du casting (je l'étais aussi !), j'enlève ce doute en disant que Jamel Debbouze et Samy Naceri, soit dit en passant ont des rôles bien différent, changent complétement dans ce film. Y'a pas à dire, les acteurs sont tous géniaux par leur façon de jouer. J'ai été bluffé ! J'ai trouvé dommage que Jamel (même s'il est obligé) garde sa main dans sa poche. Mais bon...il ne peut pas faire autrement. Ca enlève un peu le charme du film.
Les personnages sont tous de la même origine d'où la croyance exacerbée en leur religion qui vont les faire tenir jusqu'au bout.


Un très bon film relatant une histoire véridique sur des soldats très oubliés dont la France n'a jamais reconnu la bravoure ni pendant, ni maintenant. A voir pour un film de guerre hors norme de ce qui se fait et un regard nouveau sur des soldats non conventionnels qui ont été d'une aide précieuse.

Avant Une vérité qui dérange :

Ce que je savais du film, honteusement soutiré à Allociné et Guigui, dit Châtain, avec qui j'allais voir ce film : Une vérité qui dérange a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, l'ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.

Après : Je vous avoue que voir Gore palabrer sur des faits que je connaissais pendant trois quarts d'heure, ça m'a un peu blasé. Mais bon, c'est spectaculaire d'avoir des preuves, des photos et des vidéos. Après, c'est quand même de la vulgarisation, mais ça en jette. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on observe en parallèle des scènes dramatisées avec l'expérience de la vie d'Albert A. Gore, ses recherches et ses voyages dans le monde entier. Et il développe des concepts très intéressants quant aux media, au pouvoirs qui empêchent le développement de solutions écologiques. J'ai un avis assez particulier sur ce film, parce que je suis déjà engagé assez fortement dans l'écologie. Et je ne recommande pas cette toile à ceux qui sont dans mon cas (quoique, c'est toujours intéressant). Mais les autres, allez y, juste pour porter un regard différent sur le monde. Je vous promets, vous en sortirez altérés, et en bien.

(En résumé, les écolos convaincus iront voir le film pour voir comment un homme politique joue de son talent pour éveiller, et les non écolos iront le voir aussi pour des raisons pour se apprendre plein de trucs sur leur seule et unique planète)