Multisujet des vacances.

Ben oui, tu peux participer au concour... le jury n'a pas fini de délibérer, de toute façon... (à moins que tu veuille te réserver pour le suivant )

Pandora a écrit:

*pis ça nous laisse un délai supplémentaire pour certains prix ^^*
J'attends avec impatience !!

Mais ça nous feras sans doute des discussions en plus....

Nanou a écrit:

Kusanagi a écrit:

Pandora a écrit:

*pis ça nous laisse un délai supplémentaire pour certains prix ^^*
J'attends avec impatience !!

Mais ça nous feras sans doute des discussions en plus....

flood powaa....

Où ça, du flood??

Bon hop, voilà, il faut peu de choses pour me motiver, je trouvais dommage de laisser trainer, alors je l'ai terminé mon texte. Par contre, si je l'ai relu, personne n'a fait le cobaye, alors ca sera vous. Faites pas attention aux fautes, je suis pas très doué en grammaire. Désolé si c'est un peu long.



Mer


J’ai une semaine. Je suis un nourrisson. Pour la première fois de ma vie, je suis à la plage. On est en février, mais il fait très beau, le soleil brille, et surtout, ma maman a bien pris soin de me couvrir. Même si elle sait que je ne peux guère voir plus loin que mes petits bras potelés, elle voulait que je sois près de la mer, que je l’entende, la sente. Si mon petit nez et mes bonnes joues rougissent un peu du froid, un sourire commence à se dessiner sur mes lèvres. Un si petit bébé ne peut sourire, vous dites ? Qu’importe, je souriais. J’entend les vagues qui viennent titiller les galets, le ressac, les petites pierres qui roule, d’une régularité approximative. Parfois, lorsque le vent a des sursauts, quelques embruns viennent caresser mon visage et me picoter les yeux. Quelle douce caresse, et quelle douce comptine me chantent les vagues. Je me laisse porter. Doucement, mes yeux se ferment. Je m’endors.

J’ai six mois. J’ai un peu grandit, et maintenant, je vois, mais je suis bien incapable d’évaluer la distance à laquelle ma vue porte. Tout me paraît si immense. Aujourd’hui, c’est dimanche, il fait beau, alors, la famille est de sortie. C’est mon papa qui me porte, j’ai l’impression de voler. Quand j’atterris enfin, je me retrouve dans un lieu étrange, plein de petites pierres plates, blanchâtre, et une immensité bleue remplie mes yeux. C’est grand, plat, mais quand on y regarde de plus près on a l’impression que ça bouge. Et il y a des milliers de petites choses brillantes qui y vivent. J’en déduis que c’est de là que vient toute la lumière qui m’entoure. Mon papa me reprend dans ses bras, et m’approche de la grande chose bleue. Soudain la chose me touche, commence à engloutir mes pieds. Je panique, mais les bras de mon papa me tiennent sans trembler, et ça me rassure. Je me rend soudain compte que la chose est mouillée, comme lorsque je prend mon bain. La chose est légèrement froide aussi, mais c’est très agréable, compte tenu de la chaleur ambiante. Une chose brille dans le ciel aussi, mais ma maman m’a protégé, avec une chose qu’elle appelle ‘chapeau’. Enfin mon papa me retire de la chose et me ramène vers ma maman. Une fois posée sur les jambes de ma maman, le visage enfoui dans son ventre, mes autres sens prennent le dessus. Cette douce comptine, ce son roulant bizarrement régulier me rappelle quelque chose, mais je n’arrive pas à me concentrer, je perds le fil de ma pensée. Je m’endors.

J’ai un an. Pour mon anniversaire, on est allé rendre visite à une dame aux cheveux grisonnant, ma maman me dit qu’elle est ma marraine, mais c’est un mot que je ne comprends pas encore bien. Au milieu de l’après midi, nous partons nous promener, et nous en profitons pour aller au bout de la terre. Ma grande sœur est contente, elle appelle ça la mer. Encore un mot que je ne comprends pas très bien. Pour moi c’est juste une grande étendue plate et bleue, qui m’effraie un peu, après tout c’est le bout de la terre, alors qui sait ce qui se passe au delà. Je ne marche pas encore, alors je suis dans ma poussette, et je suis rassurée, car mon papa est un expert de la poussette. C’est l’hiver, et il fait un peu froid. Je suis très couvert, et seul un bout de mon visage sort de ma capuche. Soudain le vent se lève et me porte une odeur étrange. Ma maman remonte ma couverture. Je suis au chaud, je me sens bien. Je m’endors.

J’ai 18 mois. Maintenant, je parle et je gambade, et je suis étrangement plus doué pour le premier que pour le deuxième. Tous les mots que j’entends sont comme un défi que je me dois de relever, de répéter et la partie la plus compliquée, de comprendre. Il fait chaud aujourd’hui, il n’y a pas une trace de blanc dans le bleu au dessus de moi, d’après ce que j’ai compris, ça veut dire qu’il fait beau. Papa me dit qu’on va à la mer. Alors vite, je trottine jusqu’à la chambre de ma maman, et je la montre à papa. Mon papa rigole, mais je ne comprends pas pourquoi. Il se baisse et m’explique que les mêmes sons peuvent avoir plusieurs sens. Je ne saisis pas très bien, il me dit que je vais voir. Une demi-heure plus tard, on est assis sur des cailloux (que maman appelle galets) au milieu de plein de gens, et devant ce que je me rappelle comme étant le bout de la terre. Papa me montre : ‘tu vois fiston, ça, c’est la mer’. Je ne comprends pas très bien pourquoi le bout de quelque chose devrait avoir un nom, et surtout s’appeler comme ma maman. Soudain, mon papa dépasse le bout de la terre, et j’ai peur, je cris, je pleure. Mon papa revient cependant au galop. Comment ? On peut revenir d’au delà du bout de la terre ? Papa me prend dans ses bras, et m’amène à la ‘mer’. Il fait chaud, mais je tremble quand même. Cependant, je me sens en sécurité là, contre mon papa. On rentre progressivement, et soudain, mes pieds la touchent. C’est de l’eau ! Je n’en reviens pas, c’est mouillé, ça doit être de l’eau. Papa me le confirme et me descend. Il y a de la terre dessous l’eau ! Ainsi, ce n’est pas le bout de la terre, tout juste quelque chose qui est sur la terre, comme moi. En plus c’est très agréablement frais, vu la chaleur ambiante. Ma sœur nous rejoint. Je m’assoie, et je commence à jouer. Pouah ! Et ben elle est pas bonne cette eau. Je passe ainsi la plus grande partie de mon après midi dans cette nouvelle merveille que je viens de découvrir. La mer… Il faut que je retienne ce nom. Maintenant, je suis un peu fatigué, je vais aller m’allonger sur les jambes de maman. Les mouvements de cette eau (maman les appelles les vagues) ont un bruit berçant, l’air est humide, ce qui rend la chaleur plus agréable. Je m’endors.

J’ai 6 ans et demi. Je suis un grand maintenant, et je vais bientôt rentrer à l’école des grands. La mer ? Je la connais bien maintenant. Je l’adore, c’est tellement plus agréable de passer l’après midi dans l’eau. En plus maintenant, je sais nager. Maman a un peu peur quand je m’éloigne trop, mais avec mon tonton, des fois, je vais jusqu’à la bouée jaune. Mon tonton est fier de moi, il dit que je nage bien alors je suis content et je souris. Pouah, j’ai bu la tasse. Mon oncle rigole. Il est encore tôt, 11h du matin tout au plus. Après avoir nagé, je me repose au doux soleil du matin sur ma serviette. La petite plage où je suis est encore vide. Tout est silencieux, si ce n’est le ressac des vagues, les galets qui roulent, les mouettes qui se posent et sautillent. Il fait tellement bon, le son est si reposant. Je m’endors.

J’ai 15 ans. Je viens de rentrer en seconde. Tous les jeudis midi, j’ai une longue pause. Mon lycée est à 15 min a pieds de la plage, alors chaque semaine, Claude et moi, on y va, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Non, il ne neige presque jamais ici, alors… Enfin, quel que soit le temps, le Jeudi, on est sur la prom’. La mer a tellement d’importance. C’est notre lieu de retraite, souvent désert à ce moment là, où on peut déconnecter du reste, parler, rire, bref, s’évader. Souvent, je ne fais que la regarder, m’y perdre, dans cette immensité mouvante, dans cette constance changeante, cette immuabilité remuante. J’y noie ma solitude, mes peurs, mes peines. Mais elle est aussi ma source d’émerveillement. Mon lieu de pèlerinage, de jeu. Elle devient mon lieu, tout simplement. Parfois, elle est déchaînée. Avec Claude, on reste là, sur notre îlot, sous nos parapluies, à voir la fureur de cette mer habituellement si calme. Les vague se brisent sur les digues, mais montent, montent, parfois jusqu’à submerger la route, 4 m au dessus de la plage. Je me sens tellement petit. La mer est si forte, si effrayante. Parfois, elle est un lieu d’accueil beaucoup plus calme. Les jours de grands soleil, parfois, une famille vient. Le petit garçon fait bien attention à sa petite sœur, et tous deux regardent, émerveillées, l’étendue bleue. La mer est la source de leur joie, comme de la mienne. Au loin, on voit les bateaux passer. Le calme est envahissant. Au bruit de vagues se mêlent les éclats de rires des enfants, un peu lointains. Claude est absorbé par le ciel. Je m’allonge et le regarde à mon tour. Tout est si calme, il fait si bon. Je ferme les yeux. Je m’endors.

J’ai 21 ans. Il est 3h et demi du matin, je viens de me réveiller à presque 2000 mètres d’altitude. Je prépare vite mon petit sac, ma lampe frontale, mon eau. Ce matin on laisse la tente là, on reviendra la chercher vers midi, et on n’a pas le temps de la démonter maintenant. 4 h, on est partit. En peu de temps, on va avaler un dénivelé positif de 800 mètres, dans le noir, le silence, éclairés par nos seules lampes frontales, envahis par la présence silencieuse et oppressante des montagnes dans la luminosité nocturne. Après avoir marché une heure, on arrive au pied du pic. Il nous faut le gravir maintenant. L’ascension est difficile, le chemin est très pentu, et dangereux. Je m’accroche, je sais que le jeu en vaux la chandelle. Enfin, on arrive en haut. On boit. Le ciel est déjà clair, mais on ne voit pas encore tout très bien. On s’assoie pour se reposer. Je regarde au loin. On n’entend rien. La respiration de mes camarades me paraît être la seule source de bruit au monde. Soudain, un rayon aveuglant fait son apparition, un rayon que l’on attendait tous. Le soleil se lève, au loin, sur la mer. Quelle merveilleuse chose je contemple alors. Deux immensités réunies par le premier rayon de l’horaire. On est pourtant tellement loin de la mer. Mais elle est tellement grande. J’ai l’impression que je pourrai la toucher. Même d’ici je la voie bouger. Qu’elle est belle et mystérieuse, cette grande étendue bleue, plate, impénétrable, indifférente au relief déchiré des montagnes, comme inatteignable. A 9h, le soleil est haut dans le ciel. Je contemple la mer dans ce silence absolu, depuis ce sommet majestueux. Je m’endors.

Aujourd’hui, j’ai 23 ans. La mer fait partie de ma vie. Sa présence m’est un soulagement, mais je suis bien incapable d’expliquer pourquoi. Je m’apprête à la quitter, mais je lui reviendrai, toujours. Ma vie ne suffira jamais à comprendre cette mer, ma relation avec elle. Dis moi, mer, qui es-tu ? Déesse immuable, source de repos, réceptacle de mes doutes, de mes peurs, de mes rancoeurs, mais mère d’une fureur que rien n’arrête, effrayante, criante, hurlante, déferlante, qui es-tu ? Tu es inerte, mais tu bouges tellement. En mouvement perpétuel, et pourtant tu restes fixe, tu es toujours là, inchangée, qui es-tu ? Tu abrites tellement de vies, tu la donne également à beaucoup des miens, tu les nourris, les protège, les soigne. Parfois, tu rappelles à toi certains des miens qui t’ont bravée, ou d’autre, sans raisons aucune, tel l’aveugle destin. Mer, qui es-tu ? Tu es pour moi source infinie d’émerveillement, de calme, d’amitié, de recueillement, que deviendrai-je sans toi ? Je ne le sais pas, mais ne t’inquiète pas, je te reviendrai. Déjà, si je ferme les yeux, je te vois, je t’entends, je peux te sentir même. Lentement. Je m’endors.

Primo, ça fait très autobio. Une foule de détails sent le vécu, ce qui donne à ton texte une senteur particulière, très vivante, d'embruns et d'iode.
(Secundo très secondaire : je constate que je ne suis pas le seul à ne pas me relire... )

J'ai aimé dans l'ensemble cette nouvelle, quoique le début me semble... confus. Mais, dis moi, Pall, t'aurais pas suivi des cours de littérature au niveau fac, toi? Certaines influences - notamment celle de la psychanalyse - se reflètent dans ton texte. En tout cas, même sur ce point là, tu es irréprochable. Analogie mère/mer parfaite, stade de peur infantile, etc.

Je te dis, c'est juste le début qui me chiffonne un peu. Mais sinon, je suis heureux de t'avoir lu.

:rock: Pourvu que tu continues à écrire ici !!

Euh, ça promet encore des discussions du jury, ça.... *quoique prix du retard*

Nan, sinon, j'aime beaucoup (je relirai ça après le boulot remarque, vu l'heure, un peu tête dans le ... enfin bon )

Très joli texte ! Merci beaucoup !

Ben moi je trouve que vous écrivez tous bien, na ! Tous différents, mais tous intéressants. Excusez si j'analyse pas comme Loeayn, j'ai pas le niveau suffisant !
Il est sûr qu'on peut reprendre tous les textes pour en faire la critique, mais où est l'intérêt ? Ce qui compte, c'est d'écrire ce dont on a envie, avec son style à soi dans une langue correcte. C'est quand même avant tout par plaisir qu'on fait cela et non par obligation de fournir une oeuvre à un éditeur, et si on travaille trop son texte, j'ai bien peur qu'il finisse par ne plus rien dégager du tout et qu'il en sorte un truc aseptisé et impersonnel.

Bon, quand c'est qu'y se met au boulot, le jury ?????
Et qu'est-ce qu'on gagne mis à part la considération distinguée des membres du forum ? Sais pas moi, des bonbons, un pot géant de Nutella,
un bisou de Kusa, une soirée avec Wiwi à poil ?
J'y suis : son avenir dévoilé par l'oracle de service !!!!!!!!!

En tout cas merci pour vos compliments à tous ça me touche drôlement. Merci Loeyan pour ta fine analyse, et pour te répondre, en fait, j'ai une formation de pure scientifique ^^ donc non, pas de cours d'écriture ou de truc du genre. Sinon, il y a beaucoup de vécu dedans, bien évidemment Désolé pour le début flou, en fait, je sais pas trop comment le modifier, et c t difficile pour moi de rentrer dans ma tete de nourisson (deja que c'est difficile de rentrer dans ma tete de maintenant ^^)

En tout cas ravi si ca a pu vous toucher

Et pour Leeloo, je veux juste te dire que le sable, c'est nul, et que la mer, ca doit avoir des galets, c'est tellement plus sympa ^^ et j'y passe bcp plus de temps hors saisons, quand y a moins de gens (l'avantage de vivre ici ) donc oué pour moi non plus, le sable et le monde, très peu ^^

Ah, et a propos du poème de sunny : il est génial, je me suis d'ailleurs étonné en le relisant de ne pas lire la présence d'un élément que j'imaginais en le lisant la première fois : la lune. Mais sinon, magnifique De toute manière la lune sur la mer fait partie de mon histoire (pas de mon texte, de mon passé ) alors j'imagine que je la met un peu partout sur la mer des qu'il fait nuit ^^

Meryt a écrit:

Bon, quand c'est qu'y se met au boulot, le jury ?????
Et qu'est-ce qu'on gagne mis à part la considération distinguée des membres du forum ? Sais pas moi, des bonbons, un pot géant de Nutella,
un bisou de Kusa, une soirée avec Wiwi à poil ?
J'y suis : son avenir dévoilé par l'oracle de service !!!!!!!!!

Euh, déjà, le jury est en réunion, alors, hein...

Pis on gagne des prix, avec des titres 'achement durs à trouver (vu que les membres du jury ne semblent pas partir dans la même direction )
Et pour l'avenir....

Sinon, perso, je suis pas trop non plus analyse de texte () mais je pense quand même que des fois, ça peut faire du bien de revenir sur certaisn textes (moi, perso, y'a quelques textes à moi qui méritent améliorations... )

Lol sunny au temps pour moi, je suis bel et bien un boulet

tu l'as dit pando ! (euh, c'est pas bouffi, d'habitude? Bon, ben Pando, t'es pas bouffie)...

Ben il nous manquait les récompenses pour Palleas et Leeloo...

*ah ouais, c'est vrai, y'a les prix.... hum...*

Mais non, Pando, l'étais bien ton jeu de mot.... *mieux que le rattrapage aux branches de Loeayn, en tout cas... bon, ok, me cache dérière mon livre moi....*

Mesdammes et messieurs!! Chers Citadelliens!!!!

*roulement de tambour.... merci Zaza! *

Le moment tant attendu est arrivé, enfin!!! Voici......

La remise des Prix du Multisujet Vacances!!!!!!!!!!!!!!!!!

Alors, hum... *La Pythie prend l'enveloppe, l'ouvre... et....*

Le Marcel Mention Spécial(MMS) "Miss Celibattante de l'année" est attribué à Pandora!
Le MMS "Génie Lépine" à Tuor!!
Le MMS "Humour Cornichon" à Meryt!!! (Tonnerre d'applaudissement....)
Le MMS "Edge-Holic" à... *oh, c'est trop gentil, merci!!!* A Kusanagi!!!!
le MMS "Prix Potagelitzer à Nanouuuuuuuu!!!
Le MMS "Sex, Night and Guitar" à Wiwi, chevalier Lundar!!!!
Le MMS "Bubulles sous-marine" à notre soleil poétique...SUN!!!!!!!!!
Le MMS "Vacances pa-gaies" à Leeloo!! Charmant fantôme!!!
Le MMS "Des que le vent soufflera..." à Palleas,

Et enfin, last but not least, le Marcel Mention Spécial "Fin des Illusions" à Loeayn!!!!!!!!!

Voilà, cher public!!! Et à bientôt pour de nouvelles.... nouvelles!! (ouais, bon, désolée pour le jeu de mot foireux... j'voulais engagé Gad, mais bon, l'étais malade...)

Yahouuuuuuuu !


Vive les écrivants au talents fournis !