Alors, la Pythie a une grande passion littéraire dans la vie, c'est le roman policier... en particulier le roman policier historique, mais je reviendrais dessus après.
Sinon, faut qu'on me colle une atmosphère, une vraie. Alors forcément, y'a le style "whodunit" britannique, avec Agatha et ses descendante. Y'a le polar noir américain, qui en manière d'atmosphère, se présente bien. Là, le but, c'est pas teant de savoir qui a commis quoi, mais sentir... bref, de Le polar, le noir, le vrai, que je me suis farci cet été.
Pis y'a le même genre, du noir, mais latin, qui se passe dans un endroit ou y'a du vent mais pas souvent de la pluie. Un truc dans un monde incompréhensible au non-initié: la Sicile. Ce policier là, c'est Montalbano. Le comissaire Montalbano. le maigret italien, a -t-il été surnommé...
Ma rencontre avec le comissaire de la police Vigata a eu lieu à la télé. En 2000-2001, la télé française nous a diffusé les aventures d'un comissaire sicilien. Doublage merdique comme d'hab, mais personnages intéréssants, truculents, intrigues latines, politiques, bref, un rêve...
J'ai appris ensuite que cette série était adaptée de roman. J'ai trouvé les romans... et là... j'ai plongé.
On peut plongé parce que c'est énormément bien traduit! Andrea Camilleri, l'honorable vieux monsieur qui nous a pondu ça, après une vie bien remplie au service du théatre italien, écrit, comme souvent en Italie, à la fois en italien, en Sicilien et en Sicilo-Italien. Et Serge Quadruppani, le traducteur, a fait un travail formidable pour nous rendre ça en français (en s'inspirant de l'italien, de l'occitan, et de quelques autres dialectes français...).
Voilà pour l'enrobage.
Mais on tombe en amour de ces livres aussi, parce que... parce qu'effectivement, la traduction bien faite fait que je lit presque ce livre en italien, personnellement. Parce ces livres savent tellement décrire l'âme d'un pays, d'une île avec véracité, qu'on y est transporté... parce que voilà...
Parce que les personnage, Montalbano, le héros en tête, sont tellement humains, qu'on jurerait presqu'ils existent... parce que
Le cadre, c'est Vigata, donc, petite bourgade sortie du cerveau de Camilleri comme centre d'une Sicile réelle. Camilleri, Sicilien de Porto Empedocle...
Le Heros, c'est Salvo Montalbano, commissaire bourru, lunatique et généreux de la police de Vigata. Montalabano et ses hommes, Mimi Augello, son comissaire adjoint j'menfoutiste et dragueur, Fazio, le brigadier fidèle et atteitn du syndrome de l'état-civil, Catarella, préposé à l'ordinateur et au tiliphone, catastrophe ambulante. Et les Vigatais, Montelusais, Palermitains, mafieux, putains, députés, ingénieur, géomètre, traine-savate, pécheurs, immigrés, église, tous les Siciliens qui peuplent ces récits! C'est Livia aussi, éternelle fiancée génoise de Montalbano...
C'est l'Italie, déjà, et son, ses systèmes politiques, son laxisme, ses défauts, ses qualités... c'est la Sicile, surtout, île magnifiquye, syncrétisme parfois de tout ce qui fait l'Italie, mais aussi si particulière dans sa façon de le montrer. La Sicile de Camilleri est belle, parce que montré sous son vrai visage. Pas uniquement la mafia, la politique. mais les gens...
Alors, je vous rassure, on rit souvent à la lecture de Montalbano. On pleure parfois. On soupire. Oh, le langage n'y ai pas toujours chatié, et assez souvent imagé!
Mais le mieux, ce serait que vous découvriez ces oeuvres par vous même...
je vous conseillerais d'abord les recueils de nouvelles, dont "la démission de Montalbano"
Autre chose, on y découvre aussi la cuisine sicilienne... et ça donne faim!