OEUVRES DE GEORGE A. ROMERO

Pourquoi ce topic ? Deux raisons:

la première c'est parce-que le 17 août sortira "Le territoire des morts" ("Land of the dead") 4è volet de la "future ex trilogie zombie" de George A. Romero, que je ne manquerai pas de vous en parler après ce jour tant attendu pour moi.
La deuxième c'est qu'avec le temps, j'ai de plus en plus apprécié et surtout compris les 3 films de morts-vivants qu'a fait Romero. Comme tout le monde le sait, ce sont des films d'horreur, mais c'est plus que ça, en fait c'est mieux que ça. Derrière cette trilogie zombinesque il y a du travaille, de l'idée, de la critique, une morale... Bref ce n'était pas comme maintenant. Le 17 août, il y en a qui vont aller voir "Le territoire des morts", il y aura les puristes du genre Romero et les non puristes qui s'attendront à un film du genre Resident Evil, l'Armée des morts, House of the dead, Undead... Ils seront la plupart déçu je pense, et seront peut-être les premiers détracteurs du film en disant: "c'est nul!", ce que je ne voudrai pas, voilà c'est dit!! Et comme le dit George Romero: "Je ne suis pas comme les studios, qui voient dans les films de zombies une pompe à fric et à pop-corn".

Je vais tenter de ne pas faire trop long, ni trop court, juste dire l'essentiel et en espérant faire découvrir une autre facette de cette série zombinesque à ceux qui ne là connaîssaient pas ou peu, à ceux qui en ont peur et à ceux qui ont toujours penser que c'était des films de zombies simplistes, de simples vieilles série B d'horreur...
Je vais commencer par les 2 premiers films de cette série, le 3è et 4è viendront un peu plus tard.

Tout commence en 1968, avec la sortie de:

LA NUIT DES MORTS-VIVANTS (The night of the living dead) (noir et blanc)



l'Histoire:
Barricadée dans une maison isolée, une poignée d'hommes et de femmes tentent de survivre face à une armée de zombies affamés.
Mais la tension qui règne au sein du petit groupe de survivants s'avèrera tout aussi dangereuse...

Avant ce film, au cinéma le zombie était un être déchu aux prises de rites vaudous et n'était pas cannibale, mais suçait le sang de ses victimes. Avec "ce film", le zombie devient mangeur de chair et semble humain, il ne dépend pas de rites vaudous, il nous ressemble, et voilà qui augmente cette sensation d'invulnérabilité et de terreur, d'angoisse... Rien qu'avec ce détail Romero invente de nouveaux principes, un nouveau mythe zombie.
Dans l'histoire, si les morts reviennent à la vie et s'en prennent aux humains c'est à cause des radiations commises par les militaires, le gouvernement. Dans le fond du sujet, Romero propose donc une critique sur les hautes autorités responsables qui se fichent pas mal si des gens meurent (Romero revennait de la guerre du Viêtnam). Et il va encore plus loin, durant cette époque fin années 60, de nombreuses manifestations sont engagées aux USA contre le racisme et Romero a volontier donné le rôle principal à l'acteur noir Duane Jones, son personnage est fort, le plus tolérant, il a le meilleur état d'esprit, il aide, contrairement à d'autres personnages qui ne pensent qu'à eux dans le film, n'hésitant pas à mettre en danger la vie des autres, la morale: LE PLUS GRAND DANGER POUR L'HOMME, C'EST TOUT SIMPLEMENT L'HOMME.
Les scènes d'horreurs, ont s'en doute, des zombies mangeant des parties du corps humain, et une scène particulière où Romero frappe un coup sur la notion de famille avec la scène où la jeune fille devenue zombie tue et dévore sa mère.
Ce film à la violence visuelle et psychologique a été une réussite en tout point. Pour son premier film, George A. Romero démontre un grand talent, une façon de filmer caméra à l'épaule pour certaines scènes afin d'accentuer l'effet de réalité qui donne si bien le ton sur l'angoisse...
"La nuit des morts-vivants" est définitivement un chef-d'oeuvre culte du cinéma d'horreur contemporain.

Puis suivra en 1978, le second volet:

ZOMBIE (Dawn of the dead)



l'Histoire:
C'est la panique dans tout le pays. Sur un plateau de télévision, un représentant du gouvernement fait le point sur la lutte contre les morts-vivants, qui ont envahi la moindre petite ville. Quatre survivants parviennent à s'enfuir en hélicoptère, et finissent par atterrir près d'un centre commercial, où ils décident de s'installer.
La vie quotidienne s'organise, entrecoupée par les raids contre les morts-vivants.

Bon, alors là que dire... C'est l'un des meilleurs films de zombie au monde, le meilleur pour certains. Pour moi "Zombie" a été la claque absolue en matière du genre!
Romero a réalisé un véritable western urbain avec des scènes d'horreur incroyables de réalismes pour l'époque, c'est fun!! et en partit grâce au grand spécialiste des effets gores Tom Savini.
Tout à travers son film, Romero dénonce et critique la société de consommation et place la majeure partie de l'action dans un centre commercial semblant abandonné mais étant sous la domination des zombies. La scène qui dénonce le plus cette société de consommation est celle où une bande de motards débarque dans le magasin et pille tout, emportant des objets totalement inutiles, d'ailleurs Tom Savini joue un de ces motards (aahh! il est trop fun ce gars!).
Pour certains, c'est un film aux effets gores qui ont mal vieillis, pour d'autres c'est un bijoux, POUR MOI CE FILM EST UNE VERITABLE REFELEXION SUR LA NATURE HUMAINE.
Bref c'est encore un chef-d'oeuvre!
Souvent imité, jamais... Non jamais égalé. Son remake de 2004 "l'Armée des morts" est largement de niveau inférieur!

Et bien voilà pour ces 2 premiers films de cette superbe série.
Bientôt j'y mettrais le 3è: "Le jour des morts-vivants" et puis durant l'été le 4è: "Le térritoire des morts".

Bye...

Et alors qu'entends-je ! On ne parle même pas du remake "La nuit des Morts Vivants" du film eponyme de 1968, qui a été réécrit par Romero et réalisé par Tom Savini.

Un film où les effets spéciaux de zombies ont été plus recherché et dont Romero est fier de présenter. Ce remake de 1990 avait pour but de redonner un coup de boost sur les films de zombie et pour donner aussi une satisfaction des monstres que Romero avait critiqué dans ses films.
Un pari apparamment réussi puisque les zombies sont beaucoup plus réel pas de gris mais du jaune pourri. La recherche esthétique des effets spéciaux s'est faîtes dans des livres de médecines légistes ce qui donnent à l'écran plus qu'un zombie : un homme mort-vivant.
En plus, l'avancée des effets spéciaux s'en sont fait sentir puisque des mannequins, du latex et j'en passe, ont donné un beau casting de zombies à l'écran, et qui donnera son avant gout pour les effets spéciaux de "Le Jour des Morts-Vivants".

Voilà, je croyais que tu en parlerais John au moins pour en faire un lien ou une parenthèse, mais non !
Donc, je le fais. :wink:

JohnCmyers a écrit:

Au fait, je fait une p'tite parenthèse sur "Zombie", j'avais oublié un détail, le film a été supervisé par Dario Argento, c'est lui qui a fait le remontage du film pour l'europe. En quelques sortes, il existe deux versions montages, une de Romero: US et une de Argento: Europe. Euh... C'est quand même important tout compte fait comme détail

Oui, c'est pas un détail futile ça ! Parce que l'on voit deux visions différentes de montage. C'est là que l'on découvre les secrets des films avec des guets stars en coulisse. Et cela fait toujours plaisir que quelqu'un en parle.
Et puis, les fameux Goblins qui suivent Argento partout ont fait la musique tout de même ! (C'est du scoop, non ?).
Après, nos deux joyeux compères vont se retrouver pour "Deux Yeux Maléfiques". C'était pour le complément. :wink:

La scène qui dénonce le plus cette société de consommation est celle où une bande de motards débarque dans le magasin et pille tout, emportant des objets totalement inutiles, d'ailleurs Tom Savini joue un de ces motards (aahh! il est trop fun ce gars!).

Quant aux autres motards, ce sont les véritables "Hell's Angels" de l'époque,qui moyennant quelques cachets n'hésitaient pas à faire de la figuration dans certains films .... .. .
D'ailleurs,c'est marrant un sujet sur Zombie, je l'ai justement acheté il y a une semaine ..

Moi, qui achètait "Zombie" la s'maine dernière ... ..

Le jour de la sortie du fameux 4è volet de la série se rapproche, c'est le moment de parler du 3è volet:

LE JOUR DES MORTS-VIVANS (Day of the dead) - 1985



l'histoire: Les morts-vivants se sont emparés du monde. La situation est désespérée pour un groupe de scientifiques et de militaires réfugiés dans un silo à missiles. Il n'y a qu'un seul espoir pour les humains: fuir jusqu'a un endroit inaccessible et trouver le moyen de contrôler les zombies ou de les renvoyer dans leurs tombes... C'est le Dr Logan, un savant fou, qui supervise les expériences. Dans l'abris, la situation continue à se dégrader, la tension monte dangereusement... Lorsque Rhodes découvre que ses soldats ont servi de cobayes, il enferme le reste de l'équipe scientifique avec les zombies en cage. Ils mènent alors un atroce combat pour leur vie contre des milliers de morts-vivants...

Une minute montre en main suffit ainsi à George A. Romero pour donner le ton général du dernier volet de sa trilogie consacrée aux morts-vivants: isolement total des humains, tension aboutissant au chaos, menace extérieure globalisée et prospection psychologique intense des personnages rêvant d’une issue.
Sarah (Lori Cardille) est une jeune scientifique. Personnage central du film en raison de son courage, de sa sensibilité et de son optimisme, elle compte parmi les rares survivants de la civilisation, une poignée de chercheurs et de militaires réfugiés dans les souterrains d’un ancien silo à missiles, auxquels s’ajoutent un pilote d’hélicoptère, John (Terry Alexander), ainsi que son camarade Bill (Jarlath Conroy), un radiophoniste.
L’examination des rapports humains et de leurs choix de vie dans l’imminence du danger est donc une fois de plus le sujet de George A. Romero. Si psychologie et dialogues ont toujours eu une portée directement politique dans la fameuse trilogie Romérienne, cela n’a jamais été aussi vrai que dans ce troisième volet, où l’on se trouve finalement en présence des trois entités principales dominant la fin du 20ème siècle : l’Armée (n’oublions pas qu’en 1985, la guerre froide n’est pas terminée), la Science (le docteur Logan, alias "Frankenstein" (Richard Liberty), et la Technique (John et Bill, indispensables de par leur spécialité).
"Day of the Dead" est loin de manquer d’horreur pure, de violence et de gore, le talent incontestable de Tom Savini et de son équipe s’illustre avec une magnifique fourmilière de cadavres sortant de leur torpeur, avec leur visages bousillés et leur démarches pantelantes.

Le point le plus fort et le plus intéressant dans ce troisième volet c'est que les zombies ne sont pas totalement dépourvus d’intelligence et d’affections, ils "apprennent"... Aussi dangereux que vulnérables, semblables à de pitoyables enfants égarés une fois qu’ils sont capturés et séquestrés pour les expériences du docteur Logan, et Romero appuie là où ça fait mal, face aux diverses boucheries manipulatoires de "Frankenstein" et à la bestialité toute hormonale des militaires, les morts-vivants en viennent à avoir l’air plus humains et c’est là qu’intervient le personnage de "Bub" (Sherman Howard), le cobaye préféré du docteur Logan semble confirmer les théories de ce dernier, selon lesquelles la moelle épinière, siège des réflexes les plus primitifs, serait la dernière à être affectée par le processus de zombification, permettant d’envisager un dressage des morts-vivants.

Et pour finir je dirais que ce troisième volet de la saga des morts-vivants de Romero se rapproche un peu du premier par son coté psychologique, on s'éloigne de l'action pour se concentrer sur les réactions des personnages, ce qui rend le rythme du film assez lent.
On explore aussi le coté scientifique, avec le Dr Logan qui étudie leur instinct leur permettant de refaire des gestes de leur vie d’avant.
Coté gore, on est servi, Tom Savini nous a concocté des effets encore éfficaces.

A savoir aussi que le remake de ce troisième volet verra bientôt le jour!

JohnCmyers a écrit:

Le jour de la sortie du fameux 4è volet de la série se rapproche, c'est le moment de parler du 3è volet:

LE JOUR DES MORTS-VIVANS (Day of the dead) - 1985



l'histoire: Les morts-vivants se sont emparés du monde. La situation est désespérée pour un groupe de scientifiques et de militaires réfugiés dans un silo à missiles. Il n'y a qu'un seul espoir pour les humains: fuir jusqu'a un endroit inaccessible et trouver le moyen de contrôler les zombies ou de les renvoyer dans leurs tombes... C'est le Dr Logan, un savant fou, qui supervise les expériences. Dans l'abris, la situation continue à se dégrader, la tension monte dangereusement... Lorsque Rhodes découvre que ses soldats ont servi de cobayes, il enferme le reste de l'équipe scientifique avec les zombies en cage. Ils mènent alors un atroce combat pour leur vie contre des milliers de morts-vivants...

Une minute montre en main suffit ainsi à George A. Romero pour donner le ton général du dernier volet de sa trilogie consacrée aux morts-vivants: isolement total des humains, tension aboutissant au chaos, menace extérieure globalisée et prospection psychologique intense des personnages rêvant d’une issue.
Sarah (Lori Cardille) est une jeune scientifique. Personnage central du film en raison de son courage, de sa sensibilité et de son optimisme, elle compte parmi les rares survivants de la civilisation, une poignée de chercheurs et de militaires réfugiés dans les souterrains d’un ancien silo à missiles, auxquels s’ajoutent un pilote d’hélicoptère, John (Terry Alexander), ainsi que son camarade Bill (Jarlath Conroy), un radiophoniste.
L’examination des rapports humains et de leurs choix de vie dans l’imminence du danger est donc une fois de plus le sujet de George A. Romero. Si psychologie et dialogues ont toujours eu une portée directement politique dans la fameuse trilogie Romérienne, cela n’a jamais été aussi vrai que dans ce troisième volet, où l’on se trouve finalement en présence des trois entités principales dominant la fin du 20ème siècle : l’Armée (n’oublions pas qu’en 1985, la guerre froide n’est pas terminée), la Science (le docteur Logan, alias "Frankenstein" (Richard Liberty), et la Technique (John et Bill, indispensables de par leur spécialité).
"Day of the Dead" est loin de manquer d’horreur pure, de violence et de gore, le talent incontestable de Tom Savini et de son équipe s’illustre avec une magnifique fourmilière de cadavres sortant de leur torpeur, avec leur visages bousillés et leur démarches pantelantes.

Le point le plus fort et le plus intéressant dans ce troisième volet c'est que les zombies ne sont pas totalement dépourvus d’intelligence et d’affections, ils "apprennent"... Aussi dangereux que vulnérables, semblables à de pitoyables enfants égarés une fois qu’ils sont capturés et séquestrés pour les expériences du docteur Logan, et Romero appuie là où ça fait mal, face aux diverses boucheries manipulatoires de "Frankenstein" et à la bestialité toute hormonale des militaires, les morts-vivants en viennent à avoir l’air plus humains et c’est là qu’intervient le personnage de "Bub" (Sherman Howard), le cobaye préféré du docteur Logan semble confirmer les théories de ce dernier, selon lesquelles la moelle épinière, siège des réflexes les plus primitifs, serait la dernière à être affectée par le processus de zombification, permettant d’envisager un dressage des morts-vivants.

Et pour finir je dirais que ce troisième volet de la saga des morts-vivants de Romero se rapproche un peu du premier par son coté psychologique, on s'éloigne de l'action pour se concentrer sur les réactions des personnages, ce qui rend le rythme du film assez lent.
On explore aussi le coté scientifique, avec le Dr Logan qui étudie leur instinct leur permettant de refaire des gestes de leur vie d’avant.
Coté gore, on est servi, Tom Savini nous a concocté des effets encore éfficaces.

A savoir aussi que le remake de ce troisième volet verra bientôt le jour!

Ah enfin ! Et puisque on se complémente, je suis d'accord avec toi cette vision étatique mondiale dans ce film, avec le sujet du docteur rendant un petit sentiment affectueux qui se révêlera au fur et à mesure du film.
Par contre, le seul bémol du film est que celui-ci semble très téléfilm par rapport aux autres, c'est à dire un peu nunuche dans la façon de filmer. Un peu trop simplifier.
Par contre côté sauce ketchup, il est bien plus servi et effets spéciaux aussi, des corps qui se séparent, etc...

D'ailleurs, j'avais vu un doc sur les effets spéciaux il y a quelques années et petite anecdote, quand l'un des militaires se fait submerger par les zombies et qu'ils se l'arrachent, son corps se séparent en deux. En fait, le gars est en dessous d'un plancher laissant sa tête dépassée et le faux corps est rempli de pourriture végétale avec de la viande, la grimace que fait l'acteur, quand son "faux corps se déchirent, est réelle puisque les déchets puaient vraiment le vomi et il a failli s'évanouir ! Imaginez un peu !

Je ne savais pas où classer ce film de Romero, dans le genre film d'horreur, je ne pense pas, dans le genre fantastique, on y trouverait à redire. J'ai donc opté pour ici : topic Romero. Quoi de plus juste !


Réalisé en 1972 par Romero, "Season Of The Witch" est la troisième oeuvre de celui-ci qui sera un échec financier et a eu du mal a le finir.
Un film qui rassemble Jan White, Ray Laine, Anne Muffly et quleques autres acteurs. Ce film est entièrement tourné en anglais, pas la peine de chercher une version française, elle n'existe pas !
Il est dur de classer ce film dans un genre particulier mais je pencherais pour un film sociologique et psychologique avec une approche presque fantastique.

RESUME : Une femme, Joan Mitchel, bourgeoise et bien pensante, vit une existence tranquille. Mais depuis quelques temps, elle fait des cauchemars. Une sorcière vit près de chez elle, et avec une fascination peureuse va s'adonner aussi à la magie noire qui en fait va révêler une autre facette de son existence.


D'abord, je tiens à dire que j'ai perçu ce film ni en bien ni en mauvais : un avis mitigé. Inclassable par certains aspects, classable par d'autres, ce film traite de la sociologie de l'époque et d'une psychologie déroutante. Les critiques disent que ce film traite et remet en cause les conditions de vie des petites bourgeoises et d'une manière plus général : l'"American Way Of Life". Je n'ai pas vu ce film de cette manière, peut être que ceci m'a effleuré, car on y voit la restructuration d'une existence de vie conforme se bouleverser, mais je pense que le film vous attire dans un déluge de psychologie des personnages et peut être du réalisateur lui-même.
Le début commence par un rêve complétement bouleversant, sans musique, avec du bruitage (ce qui fait le film entier !) des notes par ci, par là, accentuant cette impression mesquine et délurée.

Les personnages se concentre beaucoup sur la manière de penser, critiquant ou adorant la société dans un mélange de psychologie maladive.
Les personnages secondaires sont là pour redonner une manière d'interprétation du film et de donner sujet au personnage principal. Interrogation, sentiment, absurdité, folie sont les maîtres mots de ce film.
Certains personages que l'on ne rencontre que par hasard donne un axe où l'on se trouve, par exemple la fille de Joan qui révélera à sa mère une manière de se comporter sur une scène de 10 secondes : efficace !

La mise en scène se veut assez sobre, le film se voit très vieux, les effets de caméra sont complétement baroque donnant une impression de malaise et de bizarrerie dans la psyché des personnages. Le lien rêve/réalité se confond en une seule et même séquence accentuant l'effet hallucinatoire de la caméra, donnant des petits bouts d'image pire que "Massacre à La Tronçonneuse".
Pourquoi cette référence ? Pour la manière de filmer.
Cette caméra veut être partout, les plans sont très bien choisi (reflet de glace, coin de mur, image subliminale...), on dirait presque que l'on traîne dans la tête du personnage ou encore que l'on est dans une maison hantée.
Le film n'est pas un film d'action, c'est long, ennuyeux (dieu sait que moi je me suis ennuyé) mais vous retient par ce côté farfelue d'un drogué.
Le thème traité en avant est la magie noire, qui révêle les aspects de cette magie et vous donnera le but à la fin du film.


C'est un film qui m'a bien plu mais qui me donne un goût d'inachevé. Travail de caméra, de psychologie, de profondeur en terme de terreur, ce film ne plaira pas à tout le monde : c'est sûr !
Je ne sais pas comment parler de ce film car c'est un "hors norme". Ici popint de distraction ou de spectacle, on laisse une totale absence d'éclaircissement et joue sur notre façon de percevoir. Et pour rajout, le film évince les musiques, les bruitages sont omniprésent et viennent à l'impromptu. Je dirais que ceux qui connaissent Romero pourraient le voir, les autres aussi mais à moindre échelle, et si vous adorez les films sans conventions directe, annihilant les clichés cinématographiques : visionnez le !

JohnCmyers a écrit:

Voilà un film que je n'ai pas vu... Dommage qu'il n'existe qu'en anglais, moi je ne parle que le français, pas doué pour les langues étrangères!
Mais d'après ta description du film Sangoku, je suis assez curieux de le voir, même en anglais... Je pense qu'un jour ou l'autre ce film viendra à moi par je ne sais quelle manière :

Petite info, il est en VOSTVF donc plus besoin de te priver et en plus il est en vente dvd pour pas cher chez un éditeur DVD haut de gamme "Wildside Video" qui ressort les films introuvables des réalisateurs. Alors ne te prive pas ! Bien entendu si tu aimes le genre.

JohnCmyers a écrit:

Oui, merci de l'info , et tu sais quoi j'avais commander le film "Le crocodile de la mort", dvd de l'éditeur WildSide, j'ai reçu ce dvd aujourd'hui et dans le boitier il y a un petit livret "Les Introuvables" et voilà que, comme par hazard ils éditent ces 2 films de Romero "Season of the witch" donc et "La nuit des fous vivants", c'est pas beau ça!!!

J'aime cet éditeur, et de plus ces dvd's en format "pocket" sont vraiment sympa!
(Ah, enfin je vais revoir "Le crocodile de la mort" )

D'ailleurs, j'ai "The Crazies" qui ne vas pas tarder à passer dans mon lecteur DVD.