Mai 68

Voui Marina, ça aussi faudrait en parler : l'école avant 68 et après 68. Surréaliste ! comme si on comparait la vie avant 1914 et celle d'aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'elles en pensent, nos dames dino bien-aimées ?

Meryt a écrit:

Voui Marina, ça aussi faudrait en parler : l'école avant 68 et après 68. Surréaliste ! comme si on comparait la vie avant 1914 et celle d'aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'elles en pensent, nos dames dino bien-aimées ?

Les dinos, je sais pas... je sais just que pré-68, ma mère et ma marraine ont redoublée leur 6ème pour bavardage...
Que post-68, les couloirs de Paris 1-Tolbiac étaient vachement plus animés que mainteant, même par jour de grande grève...
Et que je crois quand même que je préfère l'école maintenant, moi, même si y'a quelques trucs à redéfinir questions éducations. En fait c'est pas que l'autorité est cool ou sévère... c'est que plus ça va, moins c'est quelque chose de défini, et que ça change au gré des courants (d'air). Comment voulez-vous que les élèves y comprennent quelque chose?

Meryt a écrit:

Euh... je mets mon grain de sel pour tempérer un peu les ardeurs et préciser aux nostalgiques de mai 68 qu'on a été quand même à un cheveu de la guerre civile. Tout le monde s'attendait à ce qu'elle éclate du jour au lendemain. Les gens n'en menaient pas large. Les provisions arrivaient mal dans les magasins et on commençait à stocker dans les foyers. Le pays entier était paralysé. Les coupures intempestives d'électricité étaient monnaie courante. On était pratiquement en état de guerre. Alors évidemment, avec le recul, 68 ça peut paraître très joli, mais sur le coup, y avait vraiment de quoi faire peur, et c'était pas une petite rigolade. Non, moi j'en suis pas nostalgique....
Bon, moi je vous dis ça, mais on en pense ce qu'on veut, hein ? :wink: :face:

Tu as tout à fait raison Meryt , il s'en est fallu de peu ! Précisément la jonction des deux mouvements Ouvriers et Etudiants !
La nostalgie c'est par rapport à tout l'espoir qu'il y avait à ce moment là et dans les années qui ont suivi!
Les gens ont cru à quelque chose et ils ont commencé à se parler, n'importe où dans la rue , dans leur bureau ou dans les amphis, ils se sont entraidés, tendus la main.
Je ne veux pas dire qu'au quotidien c'était le Paradis mais les mentalités avaient changé !
Mj

Kusanagi a écrit:

En même temps... des fois, j'me demande si les climats sont pas aussi crée exprès...
Pis en même temps, on se dit qu'arriver au bord de la guerre civile, uniquement pour faire avancer le monde, ça prouve qu'il y a un problème quelque part....

Je suis assez d'accord avec toi sur un plan général.Onpeut toujours se demander "à qui profite le crime!"
Mais en l'occurrence je crois que personne ne maitrisait plus rien !!!

La guerre civile n'a pas eu lieu cette fois là ! Est-ce que précisément ça ne signifie pas que les gens étaient plus sages que ce qu'on voudrait bien faire croire ?
Au bord du gouffre ils se sont arretés !
Mj

Azertipi a écrit:

Mai 68...
Je dirais même que Mai 68 représente pour nous un idéal que nous aimerions reproduire mais sans oser. Nous ne sommes pas prêts à "sacrifier" un petit bout de notre parcours scolaire pour faire changer ce qui nous déplaît : il nous semble irréversible de "perdre" ne serait-ce qu'une semaine de cours pour aller manifester, même si nous avons honte de cet égoïsme.

C'est cette dimension qu'il est difficile de restituer !
En 68 les gens qui participaient au mouvement n'avaient pas l'impression de sacrifier quelque chose ; ils étaient convaincus que tout allait changer , que c'était irréversible ! L'avenir de l'enseignement était dans les campus , dans les assemblées, celui de l'école était dans la rue ! On construisait une nouvelle société ! (Et on refaisait le monde à longueur de journée ;-)
Mj