Hier soir, Arte m'a permis de decouvrir un trés beau film qui fait sans doute partie de notre patrimoine cinematographiqu.
Les aventuriers est un film realisé en 1966 par Robert Enrico, que l'on ne présente plus (Le vieux fusil quoi) avec des acteurs que l'on présente encore moins: Lino Ventura, Alain Delon (excusez moi du peu) Serge Reggiani, et la charmante Johanna Shimkus que je ne connaissais pas.
L'histoire: un mecanicien, Roland (Lino Ventura) et un aviateur, Manu (Alain Delon) sympathisent avec une jeune ariste d'avant-garde, Laeticia, qui installe son atelier chez eux. Mais Manu perd sa licence apres avoir relevé un pari stupide et Laeticia se prend un échec cuisant en tentant une percée dans le monde de l'art.
Reste un espoir de se sortir de la galère: partir, sur les conseils d'un agent d'asrurance, sur les traces d'une cargaisons de diamant engloutie avec l'avion qui la transportait au large du Congo. Mais rien ne se passe comme prévu.
Tout d'abord, un avertissement: amateurs d'aventures exotiques echevelées, passez votre chemin ! L'escapade congolaise ne dure ici qu'un petit tiers au milieu du film et ressemble plus a un road movie qu'à une aventure d'Indiana Jones.
En fait, plus qu'un véritable film d'aventure, Les aventuriers est avant tout un conte initiatique sur les reves brisés, assorti d'une belle histoire d'amitié d'amour platonique.
Bref, vous l'aurez compris, l'accent est mis sur la psychologie des personnages, même si nous avons le droit a un combat final particulièrement épique (sur le site actuel de Fort Boyard !) .
Le film comporte de veritables moment de grâce, comme la fin que je ne spoilerai pas.
La musique est sublime, je n'arrives pas a imaginer ce qu'aurait été ce film sans cette musique.*
Bref, une reussite (j'ai peu de deceptions cinematographiques ces temps ci, c'est louche)