Allez, une dernière (?) nouvelle de SF datant de feu le forum litté d'AOL. VFoici la toute première que j'ai décidé de conserver. Creusez-vous la memoire, vétérans de litté, cete nouvelle date d'octobre 2003 (oui ca remonte à loin):
Alkya :
Confortablement installé sur des coussins de la même soie rose sombre que ses vêtements., dans sa bulle chaude, et en même temps entraîné à vive allure à tarvers le gouffre noir et illuminé du ciel, le prince Alkya rêvait.
Devant lui, Khôr, le bidji, tractait la carriole-bulle. Ses ailes légères et cristallines brassaient l’énergie universelle. Dans son cerveau, la zone psi nommée Kâ maniait le temps, réduisait à quelques heures les milliers de siècle d’un trajet. Sous sa peau cuirassée contre le vide, dans son estomac, des algues lui fournissait l’oxygène nécessaire. C’était grâce à cette créture extraordinaire que le prince Alkya traversait l’immensité de l’univers.
Alkya songeait à sa jeunesse. Il y avait de cela des années, il était un beau et fougueux jeune homme, puissant empereur d’une jolie planète toute rouge gravitant autour d’une étoile violette, immensément riche, époux comblé d’une femme sublime et spirituelle. Mais malgré tous ces cadeaux des dieux, l’empereur n’était pas heureux. Il s’ennuyait, et rêvait d’aventures fantastiques qui viendraient ajouter un peu de sel à son existence. Jours après jours, le rpince s’enfonçait dans la mélancolie.
ET c’est en errant tristement, un soir ou l’une des deux lunes étaient pleines, dans la montagne boisée derrière son palais, qu’il avait rencontré le bidji. Le prince et la créature d’Olcya s’étaient vite liés d’une profonde amitié. Il ne fallut guère de temps pour que germe dans l’esprit d’Alkya l’idée de la carriole céleste. Un mois plus tard, il passait la succesion à son jeune cousin et, faisant ses adieux à son peuple, s’envolait dans les cieux le jour de la Yon Judta, l’anniversaire du dieu suprême Aram.
Il en avait vu, des mondes, depuis. Autour de lui, dans sa bulle, grouillait des animaux originaires des cinq plus grandes et belles planètes qu’il avait visité. Il y avait un oiseau jaune et dentu à quatre ailes d’une planète toute orange gravitant autour d’une étoile indigo, un énorme escargot à la coquille bigarrée et à deux têtes du satellite jaune d’une géante bleue, un serpent qui changeait de couleur toute les dix secondes d’une planète verte comme l’étoile autour de laquelle elle tournait. Et une petite bête rousse arboricole –que les indigènes devaient appeler ecureuil- originaire du troisième satellite tout bleu d’une étoile jaune, peuplé par une race sauvage nommée humanité et enfin un poisson d’air doré d’une planète indigo autour d’une étoile orange.
Le prince avait vieilli depuis le début de ses voyages. La flamme s’était éteinte dans ses yeux couleur du soleil de fin d’après-midi, ses cheveux couleur de l’aurore avaient virés au blanc de neige, et sa peu vert sombre avait pâli et s’était ridée.
Avec angoisse, il sentait s’approcher la mort, il allait avoir trente ans, les membres de sa race ne dépassaient jamais trente ans. De plus, il commençait à regretter d »’avoir tout abandonné tout abandonné pour vivre l’aventure. Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il commençait à regretter son bonheur ennuyeux. Qu’aurait-il donné pour remonter le temps et s’empêcher de quitter sa chère planète ! Mais ce qui était fait était fait.
Ainsi songeait tristement Alkya, lorsqu’il entendit soudain un chant si doux et si puissant à la fois, qu’il en versa des larmes d’émotion. Tournant la tête à gauche, il aperçut –oh stupeur !-une autre carriole-bulle, tirée par un autre bidji, apparemment femelle, qui croisait parallèlement à la sienne. Et dans cette carriole, une femme, une femme de sa race, peau vert sombre et cheveux couleur d’aurore, la plus belle qu’il n’ait jamais vu, qui chantait : puis elle suspendit son chant, tourna la t^te vers la carriole du prince, et celui-ci croisa le regard de ses yeux de flamme. Un regard qui le provoquait et semblait l’appeler, lui, dire : « viens, mon amour, je suis tienne, viens ».
D’un bond Alkya fut debout, passant à travers sa bulle solide comme à travers un nuage de brume. Il sentait le sang brûler de la jeunesse couler dans ses veines ; ses cheveux volèrent devant ses yeux, rose comme l’aurore. Celui qui était redevenu jeune homme sortit entièrement de sa bulle et courut à travers le vide vers sa bien-aimée qui lui tendait les bras. Il la rejoignit, ils s’embrassèrent passionnément, et le bidji femelle les emporta, enlaçé, jusqu’au fond de la nuit
La carriole-bulle arriva dans le système d’une géante rouge, à proximié d’une grande planète violette. Khôr se retourna pour annoncer la nouvelle au rpince. N’obtenant aucune réponse, il appela, doucement, puis plus fort, avant de réaliser que son ami était mort