Les Mots

Je viens de me farcir pour mon plaisir Les Mots de Sartre, et je vais vous dire ce que j'en pense.

Déjà, j'annonce la couleur, je mets et un .
veut dire que j'émets une réserve à l'attribution d'un supplémentaire.

Déjà, à la base, j'aime pas trop les autobiographies, parce que c'est un peu péteux sur les bords, et/ou inintéressant. J'avais encore une fois mis dans le mille. Sartre a une modestie aussi développée que l'est l'intelligence dans le cerveau des deux Bush réunis. Bref, Sartre se la pète grave, genre je suis le flambeau gardien de l'humanité, etc.

En dehors de ça, il dit des choses intéressantes sur la littérature, mais c'est très métatextuel, faut deviner ce qu'il dégage derrière les souvenirs d'enfance grossis au microscope optique myope. Et puis sa fin miteuse, pour dire que finalement la culture est à l'Homme et non pas que des hommes peuvent la posséder...

En dehors de toutes ces considérations, Jean-Sol Partre (comme disait Vian) a un style du tonnerre, à vous décaper les narines ou encore à en décapiter les oeufs du coquetier. Il sait écrire, ce type là, et même si sa connaissance des notions d'aération du texte et de syntaxe simple sont pires que celle de Virginia Woolf, y'a de la maîtrise pure, et ça se sent.

Ai pas lu Sartre. Suis même pas sûre de le lire un jour (J'ai le droit de revendiquer des non-envies, non?)

Par contre, ce que tu dis sur la modestie des autobiographies, ça doit être un traits communs à beacoup de philosophe... Jean-Jacques Rousseau, dans le genre modeste, elle est pas mal non plus, l'intro des "Confessions".

Kusanagi a écrit:

Ai pas lu Sartre. Suis même pas sûre de le lire un jour (J'ai le droit de revendiquer des non-envies, non?)

Par contre, ce que tu dis sur la modestie des autobiographies, ça doit être un traits communs à beacoup de philosophe... Jean-Jacques Rousseau, dans le genre modeste, elle est pas mal non plus, l'intro des "Confessions".

En fait, j'en avais eu besoin en cours, donc je l'avais acheté mais je m'étais borné à mon boulot, et là je l'ai fini pour le plaisir.

Quant aux Confessions, s'il n'y avait que l'intro de pas modeste... Si seulement...

Vous ai-je déjà dit que j'aimais Rousseau ? Bon alors on y reviendra pas *ceci dit faudra vraiment que je cherche en quoi il est immodeste*

De Sartre, je ne connais rien mis à part Huis clos. Et encore, je ne l'ai jamais lu ; je l'ai vu au théâtre.
D'ailleurs, volontairement, je n'ai jamais rien voulu lire de lui, tout bêtement parce que le bonhomme m'est tout-à-fait antipathique. Je me prive sans doute de quelque chose, mais je n'ai aucun désir de le connaître davantage.
Par contre, je serais curieux de savoir en quoi ce type est intéressant pour la jeunesse d'aujourd'hui ? Il me semble qu'il correspondait à une époque et qu'il était mort avec ! non ?

Ce que tu dis est peut être vrai, Meryt. A vrai dire, je ne considère pas Sartre comme "le penseur de l'époque", mais comme une brique de l'édifice culturel.

Je pense qu'il est bon de se servir partout, et Sartre fait partie des grands, et à mon avis, ce n'est pas une lecture à 100% inintéressante. Mais ce n'est pas pour autant que je vais continuer à lire avec ardeur les pages qu'il a commises. je ne sais pas si Sartre intéresse la jeunesse en général, mais en tout cas, elle intéresse mon envie d'éclectisme...

Meryt, j'aime beaucoup le penseur Rousseau... vraiment! Mais bon, dans les Confessions.... il prend un peu la tête

Quand à Sartre, je sais pas ce qu'il pourrait m'apporter, je l'ai pas lu, et j'ai pas envie de le lire (même au nom de l'éclectisme....).