Bouquin de fantasy, énorme pavé. C'est comme ça qu'on définit le livre au premier coup d'oeil. Et pis on voit le titre : "La Première leçon du sorcier". Donc, c'est une saga.
L'histoire est celle de Richard Cypher (quel jeu de mots pour les anglicistes !)... et le résumé est le suivant : "Jusqu’à ce que Richard Cypher sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants, il vivait paisiblement dans la forêt. Elle ne consent à lui dire que son nom : Kahlan. Mais lui sait déjà, au premier regard, qu’il ne pourra plus la quitter. Car désormais, le danger rôde en Hartland. Des créatures monstrueuses suivent les pas de l’étrangère. Seul Zedd, son ami le vieil ermite, peut lui venir en aide… en bouleversant son destin. Richard devra porter l’Épée de Vérité et s’opposer aux forces de Darken Rahl, le mage dictateur.
Ainsi commence une extraordinaire quête à travers les ténèbres. Au nom de l’amour. A n’importe quel prix."
Jusque là, ça a l'air pas "mauvais".Et la lecture est même agréable, Goodkind donne plein d'idées nouvelles marrantes... Par exemple, baser toute l'intrigue sur des vérités, des mensongeset des non dits. Le style est fluide, limpide, les choses avancent vite. En plus, au début, ce n'est même pas prévisible, on est dans le flou total.
Mais.
On nous assène que la traditionnelle barrière gentil/méchant n'existe pas, mais les méchants sont des assassins d'enfants et d'innocents, y'a même un pédophile dans le lot. Bref, ce sont des méchants-pas méchants mais vicieux... Et puis quoi encore?
L'épopée de richard se continue, et on commense à sentir que c'est plus une épopée, mais une odyssée... Entre les sorciers et les devins, les "bons sauvages" antropophages, une petite descente au royaume des morts (catabase pour les fous de jolis mots), une Circé sadomaso et une Pénélope inaccessible (Kahlan), un héros rusé qui trompe ses ennemis par sa logique imparable... on commence franchement à ne plus trouver que ça sort des sentiers battus. Le scénario devient prévisible. Tout devient banal, à commencer par le style qui n'a aucune originalité. A la fin, j'étais pressé de fermer le bouquin sur une fin naze qui introduit A PEINE une suite, et il faut bien dire que je ne lirai pas la suite, parce que c'est du pur commerce.
Si ça peut vous rassurer, je mets
à ce livre. Ca vaut un bon Gemmell quoi... Faut dire que je suis assez difficile...