Voilà une petite anecdote que j'ai écrite hier, j'ai pensé à vous la poster pour ma faire pardonner de ne pas souvent écrire dans les parages... Je tiens à préciser que cela m'est vraiment arrivé lundi et que c'est très léger comme récit, à prendre au treizième degré ! Bisou à tous et bonne lecture ^^
"Chronique d’une catastrophe annoncée
Ou
Guide d’utilisation du Mr Green à l’usage des débutants
C’est l’histoire d’un midi qui commençait ma foi pas trop mal. Je me cale sur une table, jaugeant le remplissage de mon plateau (avec pour complices des mains baladeuses… à destination de la bouf… nourriture du self…), quand vient des voisines de table… Mais pas d’apparence, fort heureusement.
Bin oui, les pauvres… La nature ne les a pas gâtées, ce sont des WESH® (all rights reserved) autrement dit des créatures aliénées d’un savant fou qui n’avait pas mieux à faire que de faire mumuze avec les touches « copier-coller » de son formidable pc… Ces créatures donc, tout en piaffant gaiement sur fond sonore de « Aboiements gras de jeunes hommes en mal de reconnaissance » commencèrent le récit de leurs aventures époustouflantes du week-end.
Je dis « époustouflantes » parce qu’il y avait bien de quoi épousseter plus d’un zygomatique endolori. Bref. Ponctuant le commencement de leurs récits par quantité de minauderies aussi inutiles que variées, je me vois vite embrumer l’esprit – que dis-je, cette submersion était un cap, un raz-de-marée, une péninsule ! Tandis que je plantais une fourchette rageuse dans mes patates (ou plus exactement « crottes de pommes de terre » nommées ainsi par l’une de ces délicates), jugeant qu’avec cette maigre consolation, je pourrais en entendre des pires.
Quand soudain, oh my God ! L’un de leur téléphones-dernier-cri sonne… Le silence se fait soudain, les yeux exorbités jaillissent, et le suspens s’installe… C’est le portable à qui qui sonne ?! Avec un sourire éclairé de dents que je vois apparaître jaunâtres, (c’est pas bien de fumer !!), l’une d’entre elles adresse un regard d’excuse à l’autre, mêlé d’une certaine fierté en cette suspension d’instant : elle a des amis !
S’entame alors une longue liturgie de « Naaaannnn tu rigoles ? C’est pas vréééé ! » puis raccrochant avec ce même air d’autosatisfaction qu’ont les bons petits soldats, elle fait son rapport à l’autre, toujours aussi… béate ! Mais, me direz-vous, c’est qu’elles sont infatigables ces p’tites bestioles ! …Eh bah oui !!
La course des langues recommence, inépuisable, comme l’est moins le ravitaillement –le pichet d’eau qu’elles se sont approprié et qui fond comme neige au soleil. Elles racontent tout, ne cachant rien à l’autre dans leur concours d’à qui sera la plus séductrice vis-à-vis des mâles. « Eh toi laisse tomber les meufs elles sont a(vec) nous ! »
* Et la lutte s’annonce sanglante…* Enfin, au bout de quelques minutes essoufflantes, (c’est dur de respirer, entre deux anecdotes si émouvantes-j’en-ai-la-larme-à-l’œil). Enfin la victoirieuse relève la tête : dans celle de sa copine, elle vient de gagner +11 en charisme (et +23 en orgueil dans la mienne). Ainsi s’annonçait la chronique d’une catastrophe… Mais c’est pas tout, c’est pas tout…
Avant de partir, elles m’ont fait à moi, pour me remercier d’être une auditrice attentive et fidèle, une révélation inestimable : « Tu sais, y a une copine à moi qui voulait que je me présente miss… miss… miss France ? Naaaannnn, huhu tu rigoles ? » Ce qui m’a irrésistiblement fait penser à la célèbre Miss Jambon du Morvan… Ah ça oui, face à une bonne morvandelle, bien en chair comme il faut, elle avait de quoi faire le poids… Et c’est peu de le dire ! * C’est même LE CAS de le dire, hum…* Les morvandais en deviendraient fous !
Elle mit fin à cette idée lumineuse, en lâchant d’un air faussement modeste : « Nan. Elle veut que je me présente à Miss Sarthe. » Et là je m’engage dans un combat contre mes abdos rebelles qui me forcent à piquer du nez sur mon assiette… Quand je vous disais que ça finirait mal, c’t’histoire !
Vous voulez la fin ? C’est d’un pas léger (hum !) que ces farouches héroïnes (HUM !) s’enfoncèrent dans la foule tourbillonnante des élèves pour repartir à l’aventure. Quant à moi, morte de rire, l’idée me vint de vous rapporter l’anecdote. Bienvenue dans mes délires au bahut ! Fin
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