Saviez-vous qu'on l'appelait le Juste ???

Dans le livre de Marcel Jullian "Le Secret des Rois de France" j'ai trouvé le passage suivant :"

L'image qu'a laissé Louis XIII est loin d'être exaltante. Les amateurs d'histoire lui reprochent son manque de charisme, cette faculté chichement dispensée mais qui façonne les grands souverains et les fait verser dans la légende. Quant au public des écoles, il découvre au fil des leçons la prééminece de M. de Luçon, le fameux cardinal de Richelieu.
Pourtant, Louis le Juste est un vrai Bourbon. Parfaitement conscient de son devoir et pétri du sens de l'Etat, il développera une volonté jalouse de l'exercice de l'autorité royale, même s'il doit beaucoup à l'éminence rouge. Louis le treizième ne présente pas une personnalité monolithique, celle que souhaitent les peuples pour prix de leur fidèle soumission. Le second Bourbon apparaît austère, taciturne, peu enthousiaste, fort religieux, volontiers mesquin et souvent vindicatif. Il est dépourvu de séduction, de charme naturel, de ce flux de sympathie qui mobilise et entraîne les foules. Il sera tant bien que mal respecté, il ne sera jamais vraiment aimé, tant la provocante mise en place de l'absolutisme suscite des réticences.
Pourtant c'est bien là le point majeur qui guidera toute sa vie, son comportement et ses attitudes, ses désirs et ses rancoeurs, ses forces et ses faiblesses. L'enfant-roi, propulsé à neuf ans sur le trône par le couteau de Ravaillac, un après midi de mai 1610, est un être inachevé vite broyé par la machine du pouvoir, qu'il soumettra à sa volonté, lorsqu'à l'âge de 16 ans, ils se lance dans un "coup d'état", en 1617. Louis XIII est un personnage sensible, victime durant l'enfance d'une indéniable carence affective et d'un chapelet d'humiliations peu ordinaires, qui l'ont profondément marqué. Tout au long de son existence, il en portera de profondes séquelles dans un trouble évident des sens qui faillit hypothéquer la monarchie bourbonienne puisque le futur Louis XIV naîtra seulement au bout de 23 ans de mariage." .....

Nous sommes loin de l'image séduisante de Louis XIII qu'Alexandre Dumas nous donne dans Les trois Mousquetaires. Nous sommes loin aussi du personnage falot que nous montrent certains livres d'histoires, donnant à Richelieu l'image de grand homme de ce règne. Par ailleurs, il faut admettre aussi qu'entre le Vert-Galant et le Roi-Soleil, il y a une place difficile à prendre.

J'ai toujours aimé cette période de l'histoire, qui a fait de la France un état relativement cohérent et stable (je sais bien sûr, qu'il y a toujours à redire et que tout était loin d'être rose ...). J'ai aussi toujours eu de la sympathie pour ce roi un peu effacé, un peu écrasé entre la figure de son père et celle de son fils, plus charismatiques. J'aimerais savoir ce que vous en pensez, si vous connaissez des détails, des anecdotes sur sa vie et sur son règne, si vous aimez ou détestez cette période entre guerres de religion et fronde, si vous connaissez la vie de Louis XIII, de sa cour ou celle des gens de cette époque ... etc ...

Alors si tu aimes Louis le Treizième (tout comme moi... en fait, j'aimes bien les 3 premiers bourbons, père, fils et petit-fils!!), je ne peux que te conseiller la saga de Robert Merle, en particulier la deuxième partie, car sous couvert de roman, l'auteur s'est livré à une véritable reconstitution historique et réhabilitation de ce monarque (et même de Richelieu!!).

Mais des anedoctes sur Louis, ça j'en aurais!!! j'vous les gardes pour la bonne bouche, comme on disait à l'époque...

Oui, je savais qu'on l'appelait "le Juste"
Ce n'est pas quelqu'un qui m'attire vraiment, bien qu'il n'aie pas été mauvais roi. Il a dû se faire une réputation d'équité puisque on l'a surnommé "le Juste". Un roi avec un pareil surnom ne peut pas avoir laissé un mauvais souvenir. C'est vrai qu'on l'a complètement déboussolé depuis sa plus tendre enfance, alors faut pas s'étonner si après, on s'est retrouvé avec un personnage des plus bizarres sexuellement parlant
Trop austère et rigide et sévère pour attirer ma sympathie que je réserve à Anne d'Autriche, comme l'a fait le peuple de France à l'époque.
Par contre, j'aime beaucoup Louis XIV (je sais, ça se fait pas, parce qu'il était ceci et encore cela, mais c'est comme ça )

...imbu de la grandeur royale, mais souffrant d’une affection chronique (plus tard identifiée comme la maladie de Crohn) qui se traduisait par des crises de fièvre et de violents maux d’estomac, ...

La maladie de Crohn est une véritable horreur... un de mes cousins en est mort... si Louis XIII en a souffert à son époque, connaissant la dureté des soins d'aujourd'hui, il a du en baver !

Alors, Louis le 13ème.... tiens, envie d'en dire quelque mot moi, aujourd'hui, des cet incompris de l'Histoire (merci, Mr Dumas )

Louis XIII est le premier fils qu'Henri IV aura avec son épouse légitime Marie des Médicis (mais non son premier fils, il y eu les Vendômes, avant...). Il connu une enfance relativement heureuse et libre, jusqu'à ce jour de mai 1610, qui voit son père mourir sous les coups de Ravaillac (et l'incompétence des médecins... ). A partir de là, tout bascule pour lui et ses frères et soeur. Elevé par une mère sévère et incompétente, qui leur préfère l'exercice du pouvoir pour elle-même qu'assoir celui- de son fils (et qui incompétente dans l'exercice mêm de ce pouvoir, y ruine la France... ça se voie tant que ça que je l'aime pas? Bah, les Médicis se suivent et ne se ressemblent pas ), son éducation religieuse prend un autre tournant. De la vision assez libre de son père (qui sait que que c'est que de subir...) à une mère prude et autoritaire, qui impose pour son fils un fanatique qui retient l'enfant 1 heure en confession... lui donnant le dégout du sexe (elle espèrait en faire le contraire de son père, c'est réussi!). Une mère qui ne perd pas une occasion de ridiculiser un enfant timide et qui le disait-il lui-même n'était "pas grand parleur" (au contraire de son père). Louis XIII, comme ses frères et soeurs, grandit ainsi, sans amour maternel (je sais que l'époque était dur, mais je vous signale quand même que du vivant d'Henri IV, lorsque le frère cadet de Louis, Nicolas, enfant à la santé fragile, est mort, le père s'est déplacé... la mère non... alors moi Marie, on me dira ce qu'on voudra, mais elle a bien mérité le sort que lui ont resevé ses enfants ensuite ... )

Le suite au prochain numéro...(Comment Louis XIII, qui avait malgré tout du caractère, s'en est sorti)

Merci ma Marina !
Dis les Vendôme, c'étaient des enfants de Gabrielle d'Estrées ou n'en a-t-il pas eu avec elle ???
Donc si j'ai bien compris, c'est seulement Marie de Médicis, que tu n'aimes pas. Catherine trouve grâce à tes yeux ?
J'attends la suite avec impatience ... et moi je réfléchis sur mon prochain sujet. Tiens je t'en parlerai peut etre en IM.

sunny a écrit:

Merci ma Marina !
Dis les Vendôme, c'étaient des enfants de Gabrielle d'Estrées ou n'en a-t-il pas eu avec elle ???
Donc si j'ai bien compris, c'est seulement Marie de Médicis, que tu n'aimes pas. Catherine trouve grâce à tes yeux ?
J'attends la suite avec impatience ... et moi je réfléchis sur mon prochain sujet. Tiens je t'en parlerai peut etre en IM.

De rien ma Sun...
Les Vendômes sont bien les fils de Gabrielle d'Estrées... de vrais chieurs, ceux-là, pour parler poliment
Catherine trouve "grâce" à mes yeux parce qu'elle avait un réel sens politique. Elle était arriviste, aimait le pouvoir... un vrai concentré de politique italienne... mais elle avait le sens de la famille! Je sais pas si mes origines communes avac les deux reines jouent là-dedans, mais disons que Catherine, malgré toutes ses erreurs, travaillait aussi et surtout pour ses fils (que les Valois soient une bande de dégénérés en famille est un autre sujet... j'crois que sur le coup, ça lui a un peu échappé, là ).
Marie ne travaillait que pour elle et ses favoris... et ça pour moi, c'est limite impardonnable!