Big Fish

Ouais, je sais, j'avais déjà donné un avis... y'a quelques mois, déjà... mais un avis rapide.

Je viens de le revisionner. Autant vous dire tout de suite, mon avis sur ce film n'a pas varié d'un iota. (Ou alors un iota vers le mieux).
Et je pleure toujours à la fin. Oh, pas ces lermes genre violon etc.... non, ces drôles de larmes entre tristesses et joies, ces p'tits trucs trop mignons, là.

Alors le film...

Pour ceux qui ne le sauraient pas (y'en a) c'est l'histoire d'Edmard Bloom. Non, plus axactement de Will Bloom face à Edward Bloom. Soit le fils face au père. Soit le fils face à l'image de son père... enfin, l'image de la vie de son père que son père lui a donné... raconté (J'ai aussi revisionné "Sacré Graal" hier....)
Bon, ça se résume pas, en fait... ça a aucun intérêt d'ailleurs.

Mais en revoyant se film, en savourant les dialogues, les situations, j'ai aussi vu que ça parlait de plein de choses.
De nos relations avec nos parents.
De notre vision de notre vie.
De comment ça se mélange, tout ça. Et de nos relations avec les autres...

Edward Bloom est un américain moyen... mais qui sait finalement raconter sa vie avec l'éclat des plus grands. ça m'a fait pensé un un livre en France, qu'accessoirement je vous conseille (enfin, plusieurs livres). C'est la saga de Daniel Picouly sur son enfance. Cela commence par le Champ de Personne (acessoirement, l'auteur vient de chez moi...). Et Daniel Picouly est comme Edward Bloom... il raconte très bien l'histoire de son enfance. L'histoire de ses parents.

Bref, j'adore Big Fish... et pas seulement parce qu'il y a Ewan dedans (vu que j'aime beaucoup la relation entre le père et le fils... soit Albert Finley et Billy Crudup)

J'avais pas aimé... une énorme déception, qui m'a tout fait remettre en question (je ne sais pas faire les choses à moitié...), pour en arriver à : mais ce Burton, pour lequel je crie au génie sans avoir réellement réfléchi, est-ce qu'il est si bien que ça ?
Edward aux mains d'argentest un très joli film, mais il ne m'a pas touchée...
Je ne parle même pas de Mars Attack !et deLa Planète des singes, que, si j'étais à la place de Tim, je renierais totalement, en disant qu'on m'a obligée à les faire.
Je n'ai pas encore vuEd Wooden entier, bien que j'ai la cassette. Jamais vuL'étrange Noël de Mr Jack.
Celui qui m'a le plus plu est aussi le premier que j'ai vu, c'estSleepy hollow.

EtBig Fish, alors... j'y suis allée par automatisme (oh ! un Burton !), et pour Marion Cotillard. Burton prend toujours un soin quasi christique (ça veut rien dire, juste, ça sonne bien) des couleurs, du côté lisse et pur de l'image... mais justement, cette perfection visuelle enlève, pour moi, la possibilité de se plonger réellement dans ses films, c'est trop parfait pour que ce soit crédible, ce qui rend ses films quasiment inhumains... (puisque l'imperfection est humaine... vous suivez, ou pas ?)
Et, je ne prends même pas le plaisir que je pourrais avoir face à des films qui se revendiquent comme de bêtes comédies sans prétention... je veux dire, je n'arrive même pas à me dire "tiens, je vais voir un film qui va me détendre", parce que, non, désolée, d'un type qui s'appelle Burton et qui a une immense réputation, j'attends justement plus qu'un film qui soit... simple, en quelques sortes. Burton est considéré comme un outkast, alors que pour moi, c'est le contraire...

Je sais que je suis super hors-sujet, puisque tu parlais deBig Fish... je n'ai même pas pris la peine de parler deCharlie et la chocolaterie, parce que j'écrirais cinq pages supplémentaires (mais succintement : j'ai été moins déçue que prévu) (tout ça grâce à Willy Wonka, faut bien le dire).

Mais bon, je conçois que, pour d'autres, Burton offre un univers magique... d'évasion... quelque chose de féérique... même si moi, je n'ai pas de ticket d'or pour entrer dans ce monde-là.[/i]

Tiens, cette année, y'a deux réalisateurs qui sortent deux projets... et j'aime bien les deux (rire bête...). Bref Tim et Terry. Deux réal assez proches, parfois... (sauf que côté scénar, je préfère Terry... bon, côté image aussi: VEUX VOIR BROTHER GRIMM!!!!!!!!!!!!!!!!!!!).

Popur en revenir à Tim Burton... j'ai vu de lui, dans l'ordre de ma découverte:
- Batman (1et 2). J'ai aimé
- Edward aux Mains d'argent. J'ai aimé.
- A Nightmare before Christmas. (crédité au scénario).J'ai adoré
- Mars Attack!
- Sleepy Hollow. :rock:
- Big Fish. J'aime aussi. Surtout quand je le revisionne.

J'oublie la Planète des Singes... j'oublie....

Mais ce que j'aime chez Burton, c'est la maitrise de l'image... et la fêlure qui va avec. J'aime ce côté propre, lisse, féerique. Ce côté "c'est tout faux!". La petite ville d'Edward aux Mains d'argent.... quel bonheur. Quel bonheur tellement ce côté bien propre sur lui met mal à l'aise. Comme dans Big Fish. Ces tenues, ces coiffures. La ville de Spectre... quand on arrive dans cette innocente et charmante et parfaite petite ville... moi, j'me demande quel monstre elle cache. C'est peut-être bien là, le changement chez Burton. Il va moins au fond des angoisses que la perfection suscite. Il devient p'têt plus joyeux, en vieillissant...

PS: Remarque Leeloo, moi, j'aime pas Amélie Nothomb....

Vi Beetlejuice, c'est de lui.
*Non, je floode pas....*

Tiens je vois qu'on parle de Tim Burton !

Tim Burton : un réalisateur, pas un génie. Son excentricité de réalisateur le met dans une tranche à part.
Ce que l'on retient de ce réalisateur c'est ce côté obscur que l'on rencontre beaucoup dans ses films.
Il faut savoir que ce réalisateur a commencé dans l'animation Disney avec Rox et Rouky et a fait l'animation des squelettes dans Taram Et Le Chaudron Magique.
Alors génie ou pas ? Hé ben, en fait, je dirais "touche à tout" avec son profond esprit de réalisation.
Les Batman (génial !) dans un Gotham City crade et obscur,
Beetlejuice (super !) démontrant l'excentricité d'un pseudo-exorciste,
Edward aux mains d'argent (magnifique !) film d'un paria du à une différence ostentatoire,
L'étrange Noel de Mr Jack (Adoré !) montrant les deux univers coutumiers de Noel et Halloween,
Sleepy Hollow (pas mal !) la légende du cavalier sans tête,
La Planète des Singes (pas mal !) qui a su faire un remake honorable quand même !
Mars Attack (mitigé !) un film sorti tout droit d'un Leslie Nielsen

Après le reste de sa filmographie tels Frankenweenie, Pee Wee Big Adventure, Ed Wood, James et La Pêche Géante, Les noces funèbres et après les autres d'aujourd'hui, je ne les ai pas vu.
Mais tout ces films se ressemblent car ils décrivent un univers particulier fantastique glauque, on peut pleurer avoir peur, être émerveillé et j'en passe. Burton sait y mettre une touche de noirceur (Edward, Batman, Beetlejuice, L'étrange Noel, La Planète des Singes) et je pense que les autres aussi ont cette faculté d'une impression de peur enfantine.

En fait, Burton est un peu l'image du réalisateur à la recherche de notre subconscient appeuré face à ses films. Une gaieté, une peur, un fantastique : oui c'est son affaire mais tout se mélange et s'y retrouve dans ses films. C'est à dire aucun film n'est normal ou du moins réel, l'imagination hors norme est sa qualité intrinsèque : ce n'est pas pour me déplaire, au contraire !
C'est un réalisateur par son côté féérique, fantastique, cradingue et c'est un génie parce que depuis 20 ans, il n'a pas changé sa façon de retranscrire son imagination et que ça plait toujours. Tim Burton est un réalisateur où les questions ne sont pas, c'est sa façon, ses films on aime ou pas, mais je ne pense qu'il ait changé de penser depuis le début de sa carrière. C'est notre perception de ses films qui a changé, pas lui ! Que l'on trouve Big Fish ou un autre film actuel décalé, c'est que l'on n'a pas su capter la magie Burton. Oui, c'est ça ! Burton est comme un magicien, on sait que chaque oeuvre va nous transporter quelque part dans un monde autre que Star Wars, SDA, Matrix etc...

Moi, j'adhère à ses films ou du moins à ce réalisateur parce qu'il est comme Quentin Tarantino, il donne une autre vision du cinéma passé ou actuel, on n'est pas face à un Brice, American Pie, Die Hard ou à un quelconque film d'action. On est chez Burton, face à son film, face à son caractère, face à son idée pas comme les autres.
Je sais c'est long pour simplement dire Burton = réalisateur pas comme les autres, si ce précepte est appliqué on comprend mieux ses films et on toruve moins ridicule sa filmographie.