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 CIORAN

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Gothmog
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MessageSujet: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 13:37

Si le cynisme avait un nom, vous me direz tous « ben évidemment, Diogène ! » Et bien s’il y a un fils qui tue le père en la matière, il s’agit bien de Cioran. Un auteur à lire avec précaution, puisque le spleen et le désespoir ont chez lui des allures de phares au milieu d’une nuit sombre d’où ne se dresseraient, grises, que quelques tombes sur le champ glacial d’un Erèbe terrestre.
Et c’est un euphémisme !
Emil Michel Cioran est né ne Roumanie y a heu... pfiouuu... je fais pas des fiches de lectures comme Leeloo, moi. Je dirais au début du XXème siècle. Il part s'installer en France, grâce à l'obtention d'une bourse d'étude, un peu avant la seconde guerre. C’est sans doute la raison pour laquelle ses ouvrages sont tous en français ! Son oeuvre est peinte aux couleurs maladive du scepticisme, du doute, de la désillusion, du désenchantement, de l’humour noir foncé( !), du cynisme, du désespoir (rien que ça). En 1973, parait son livre le plus connu 'De l'inconvénient d'être né'. Mais comme tout cela se lit très vite et que ses pensées sont si fulgurantes qu’il faut parfois savoir passer à une autre, il a aussi écrit « les syllogismes de l’amertume », « sur les cimes du désespoir », « ébauches de vertige », « aveux et anathèmes », « le crépuscule des pensées », « précis de décomposition »... Que du bonheur, tiens ! Et pourtant ses mots sont hypnotiques. En usant d’une rhétorique simple mais frappante, il annonce comme sentence des évidences lugubres et tristes qui, à défaut de rendre le monde meilleur, touchent à une sensibilité particulière, celle de la vérité nue et laide de la pensée consciente !
N.
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Gothmog
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 13:38

Voilà un peu de lui d'ailleurs:

"Que tout soit dépourvu de consistance, de fondement, de justification, j'en suis d'ordinaire si assuré, que, celui qui oserait me contredire, fût-il l'homme que j'estime le plus, m'apparaîtrait comme un charlatan ou un abruti."

"Le même sentiment d'inappartenance, de jeu inutile, où que j'aille : je feins de m'intéresser à ce qui ne m'importe guère, je me trémousse par automatisme ou par charité, sans jamais être dans le coup, sans jamais être quelque part. Ce qui m'attire est ailleurs, et cet ailleurs je ne sais ce qu'il est."

"- Que faites-vous du matin au soir ? - Je me subis."

"Chacun croit, d'une façon inconsciente s'entend, qu'il poursuit seul la vérité, que les autres sont incapables de la rechercher et indignes de l'atteindre. Cette folie est si enracinée et si utile, qu'il est impossible de se représenter ce qu'il adviendrait de chacun de nous, si elle disparaissait un jour."

Tout est unique - et insignifiant."

"Sans la faculté d'oublier, notre passé pèserait d'un poids si lourd sur notre présent que nous n'aurions pas la force d'aborder un seul instant de plus, et encore moins d'y entrer. La vie ne paraît supportable qu'aux natures légères, à celles précisément qui ne se souviennent pas."

"Si l'on pouvait se voir avec les yeux des autres, on disparaîtrait sur-le-champ."

"La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair."

"A mesure que l'art s'enfonce dans l'impasse, les artistes se multiplient. Cette anomalie cesse d'en être une, si l'on songe que l'art, en voie d'épuisement, est devenu à la fois impossible et facile."

"Les douleurs imaginaires sont de loin les plus réelles, puisqu'on en a un besoin constant et qu'on les invente parce qu'il n'y a pas moyen de s'en passer."

"Il n'y a pas de chagrin limite."

"Si détrompé qu'on soit, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours un, à son insu, et cet espoir inconscient compense tous les autres, explicites, qu'on a rejetés ou épuisés."

"[..] On ne s'enrichit qu'en fréquentant des disciplines éloignées de la sienne. "

"nous ne jugeons quelqu'un que parce que justement nous ne pouvons nous mettre à sa place."

"Il faut souffrir jusqu'au bout, jusqu'au moment où l'on cesse de croire à la souffrance."

"Si nous sommes la source de nos maux, à qui nous en prendre? à nous-mêmes? Nous nous arrangeons heureusement pour oublier que nous sommes les vrais coupables, et d'ailleurs l'existence n'est tolérable que si nous renouvelons chaque jour ce mensonge et cet oubli."

"Tout tourne autour de la douleur; le reste est accessoire, voire inexistant, puisqu'on ne se souvient que de ce qui fait mal. Les sensations douloureuses étant seules réelles, il est à peu près inutile d'en éprouver d'autres."

"Est libre celui qui a discerné l'inanité de tous les points de vue, et libéré celui qui en a tiré les conséquences."

"Si j'ai pu tenir jusqu'à présent, c'est qu'à chaque abattement, qui me paraissait intolérable, un second succédait, plus atroce, puis un troisième, et ainsi de suite.

"Se tuer parce qu'on est ce qu'on est, oui, mais non parce que l'humanité entière vous cracherait à la figure !"
N.
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Gothmog
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 13:39

Et en revoilà pour qui veut lire :
"Il était au-dessus de tous, et il n'y était pour rien : il avait simplement oublié de désirer..."

"Toute amitié est un drame inapparent, une suite de blessures subtiles."

"Plus on vit, moins il semble utile d'avoir vécu."

"S'éduquer à ne pas laisser de traces, c'est une guerre de chaque instant qu'on se fait à soi-même, à seule fin de se prouver qu'on pourrait, si l'on y tenait, devenir un sage..."

"La force dissolvante de la conversation. On comprend pourquoi et la méditation et l'action exigent le silence."

"La vérité réside dans le drame individuel. Si je souffre réellement, je souffre beaucoup plus qu'un individu, je dépasse la sphère de mon moi, je rejoins l'essence des autres. La seule manière de nous acheminer vers l'universel est de nous occuper uniquement de ce qui nous regarde."

"Assiégé par les autres, j'essaie de m'en dégager, sans grand succès, il faut bien le dire. Je parviens néanmoins à me ménager chaque jour quelques secondes d'entretien avec celui que j'aurais voulu être."

"On ne peut réfléchir et être modeste. Dès que l'esprit se met en branle, il se substitue à Dieu et à n'importe quoi. Il est indiscrétion, empiétement, profanation. Il ne ``travaille'' pas, il disloque. La tension que trahissent ses démarches en révèle le caractère brutal, implacable. Sans une bonne dose de férocité, on ne saurait conduire une pensée jusqu'au bout."

"C'est s'investir d'une supériorité bien abusive que de dire à quelqu'un ce qu'on pense de lui et de ce qu'il fait. La franchise n'est pas compatible avec un sentiment délicat, elle ne l'est même pas avec une exigence éthique."

"Nos proches, entre tous, mettent le plus volontiers nos mérites en doute.

"Existence = Tourment.

"Il faudrait se répéter chaque jour : Je suis l'un de ceux qui, par milliards, se traînent sur la surface du globe. L'un d'eux, et rien de plus. Cette banalité justifie n'importe quelle conclusion, n'importe quel comportement ou acte : débauche, chasteté, suicide, travail, crime, paresse ou rébellion.
...D'où il suit que chacun a raison de faire ce qu'il fait."

"La seule chose qu'on devrait apprendre aux jeunes est qu'il n'y a rien, mettons presque rien, à attendre de la vie.

"Ce qui rend la destruction suspecte, c'est sa facilité. Le premier venu peut y exceller. Mais si détruire est aisé, se détruire l'est moins. Supériorité du déchu sur l'agitateur ou l'anarchiste."

"Tout ce que nous poursuivons, c'est par besoin de tourment. La quête du salut est elle-même un tourment, le plus subtil et le mieux camouflé de tous."

"Lorsqu'on a commis la folie de confier à quelqu'un un secret, le seul moyen d'être sûr qu'il le gardera pour lui, est de le tuer sur le champ."

"L'avantage non négligeable d'avoir beaucoup haï les hommes est d'en arriver à les supporter par épuisement de cette haine même."

"Pourquoi broder sur ce qui exclut le commentaire? Un texte expliqué n'est plus un texte. On vit avec une idée, on ne la désarticule pas; on lutte avec elle, on n'en décrit pas les étapes. L'histoire de la philosophie est la négation de la philosophie."

"Depuis des années, sans café, sans alcool, sans tabac! Par bonheur, l'anxiété est là, qui remplace utilement les excitants les plus forts."

"Je ne suis rien, c'est évident, mais, comme pendant longtemps j'ai voulu être quelque chose, cette volonté, je n'arrive pas à l'étouffer : elle existe puisqu'elle a existé, elle me travaille et me domine, bien que je la rejette. J'ai beau la reléguer dans mon passé, elle se rebiffe et me harcèle : n'ayant jamais été satisfaite, elle s'est maintenue intacte, et n'entend pas se plier à mes injonctions. Pris entre ma volonté et moi, que puis-je faire?"

"C'est une grande force, et une grande chance, que de pouvoir vivre sans ambition aucune. je m'y astreins. Mais le fait de m'y astreindre participe encore de l'ambition."

"On opte, on tranche aussi longtemps qu'on s'en tient à la surface des choses; dès qu'on va au fond, on ne peut plus trancher ni opter, on ne peut plus que regretter la surface..."

"Ne plus vouloir être homme..., rêver d'une autre forme de déchéance."

"``... le sentiment d'être tout et l'évidence de n'être rien''. Le hasard me fit tomber, dans ma jeunesse, sur ce bout de phrase. J'en fus bouleversé. Tout ce que je ressentais alors, et tout ce que je devais ressentir par la suite, se trouvait ramassé dans cette extraordinaire formule banale, synthèse de dilatation et d'échec, d'extase et d'impasse. Le plus souvent ce n'est pas d'un paradoxe, c'est d'un truisme que surgit une révélation."

"La lucidité n'extirpe pas le désir de vivre, tant s'en faut, elle rend simplement impropre à la vie."

"La souffrance ouvre les yeux, aide à voir les choses qu'on n'aurait pas perçues autrement. Elle n'est donc utile qu'à la connaissance, et, hors de là, ne sert qu'à envenimer l'existence.

"Règle d'or : laisser une image incomplète de soi..."

"A chaque âge, des signes plus ou moins distincts nous avertissent qu'il est temps de vider les lieux. Nous hésitons, nous ajournons, persuadés que, la vieillesse enfin venue, ces signes deviendront si nets que balancer encore serait inconvenant. Nets, ils le sont en effet, mais nous n'avons plus assez de vigueur pour accomplir le seul acte décent qu'un vivant puisse commettre."

"Les seuls moments auxquels je pense avec réconfort, sont ceux où j'ai souhaité n'être rien pour personne, où j'ai rougi à l'idée de laisser la moindre trace dans la mémoire de qui que ce soit..."

"Si nous voulons voir diminuer le nombre de nos déceptions ou de nos fureurs, il importe, en toute circonstance, de nous rappeler que nous sommes là pour nous rendre malheureux les uns les autres, et que s'insurger contre cet état de choses c'est saper le fondement même de la vie en commun."

"Pour celui qui a pris la fâcheuse habitude de démasquer les apparences, événement et malentendu sont synonymes.
Aller çà l'essentiel, c'est abandonner la partie, c'est s'avouer vaincu."

"Dans les sensations de douleur très fortes, beaucoup plus que dans les faibles, on s'observe, on se dédouble, on demeure extérieur à soi, quand bien même on gémit ou on hurle. Tout ce qui confine au supplice réveille en chacun le psychologue, le curieux, ainsi que l'expérimentateur : on veut voir jusqu'où on peut aller dans l'intolérable."

"La curiosité de mesurer ses progrès dans la déchéance, est la seule raison qu'on a d'avancer en âge. On se croyait arrivé à la limite, on pensait que l'horizon était à jamais bouché, on se lamentait, on se laissait aller au découragement. Et puis on s'aperçoit qu'on peut tomber plus bas encore, qu'il y a du nouveau, que tout espoir n'est pas perdu, qu'il est possible de s'enfoncer un peu plus et d'écarter ainsi le danger de se figer, de se scléroser."

"Se manifester, oeuvrer, dans n'importe quel domaine, est le fait d'un fanatique plus ou moins camouflé. Si on ne s'estime pas investi d'une mission, exister est difficile; agir, impossible."

"Il n'est pas de position plus fausse que d'avoir compris et de rester encore en vie."

"La mort est la providence de ceux qui auront eu le goût et le don du fiasco, elle est la récompense de tous ceux qui n'ont pas abouti, qui ne tenaient pas à aboutir... Elle leur donne raison, elle est leur triomphe. En revanche, pour les autres, pour ceux qui ont peiné pour réussir, et qui ont réussi, quel démenti, quelle gifle!"

"Quand on ne croit plus en soi-même, on cesse de produire ou de batailler, on cesse même de se poser des questions ou d'y répondre, alors que c'est le contraire qui devrait avoir lieu, vu que c'est justement à partir de ce moment qu'étant libre d'attaches, on est apte à saisir le vrai, à discerner ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Mais une fois tarie la croyance à son propre rôle, ou à son propre lot, on devient incurieux de tout, même de la ``vérité'', bien qu'on en soit plus près que jamais."

"Je ne connais personne de plus inutile et de plus inutilisable que moi. C'est là une donnée que je devrais accepter tout simplement, sans en tirer la moindre fierté. Tant qu'il n'en sera pas ainsi, la conscience de mon inutilité ne me servira à rien."

"Qu'avez-vous, mais qu'avez-vous donc? - Je n'ai rien, je n'ai rien, j'ai fait seulement un bond hors de mon sort, et je ne sais plus maintenant vers quoi me tourner, vers quoi courir..."
N.
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 22:03

Gothmog a écrit:

Emil Michel Cioran est né ne Roumanie y a heu... pfiouuu... je fais pas des fiches de lectures comme Leeloo, moi.

Nia nia nia... mes fiches de lectures, ça s'appelle de la *mémoire*...!

Sinon, ton Cioran... vaut mieux éviter de mettre ça dans les mains d'un dépressif... la vache !
Quelle horreur d'être aussi noir (oui, et c'est moi qui dis ça...!) !

J'adore ça :
"La seule chose qu'on devrait apprendre aux jeunes est qu'il n'y a rien, mettons presque rien, à attendre de la vie. "
C'est supêêêr...

Non mais, le style est évident, personne ne peut le nier... si je savais faire des phrases aussi construites, ce serait merveilleux...
Mais c'est noir, quoi... et ça l'est d'autant plus parce qu'on sait qu'il n'a pas tort... Pourtant, je n'adhère pas complètement à ce pessimisme total.

Ceci dit, cette phrase-là me plaît beaucoup :
"Si détrompé qu'on soit, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours un, à son insu, et cet espoir inconscient compense tous les autres, explicites, qu'on a rejetés ou épuisés."
Il a malheureusement raison.
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Gothmog
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 22:13

Ha ha ha ha!
J'étais sûr -j'y aurai mis ma main à couper - que tu ne resterais pas insensible à un sujet sur Cioran. Cela dit, avec beaucoup de recul et d'objectivité, c'est très abordable et vraiment, vraiment intéressant. J'adore.
N.
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 22:29

Gothmog a écrit:
Ha ha ha ha!
J'étais sûr -j'y aurai mis ma main à couper - que tu ne resterais pas insensible à un sujet sur Cioran.
N.

Nia nia nia !!!
Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais strictement rien lu du monsieur, et... bah, ça m'éneeerve que tu fasses semblant de me connaître, ça m'éneeeerveuh....!! Parce que ça veut dire que je suis prévisible, et... raaaah !
Ouais, enfin, t'as compris.
N'empêche que, ça avait beau être intéressant, de découvrir Cioran, je ne compte pas acheter quoi que ce soit de lui prochainement. Surtout que j'ai 112 livres qui attendent d'être ouverts, donc je suis interdite de Fnac et compagnie.
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Gothmog
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitimeMar 14 Juin - 22:47

Bah, Cioran, ça se pose nonchalament sur un coin de table et ça se feuillette de temps en temps. Sinon, y a overdose.
Tu sais, ses ouvrages sont pour la quasi-majorité des réflexions de deux ou trois lignes. Alors tu peux en lire quand tu veux, à ton rythme : un par jour, un par an.
Et pis ça coûte moins que misère ces recueils!
N.
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MessageSujet: Re: CIORAN   CIORAN I_icon_minitime

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