Bon, comme c'est (en plus) au coeur de mes révisions, autant continuer sur le sujet.... le sujet c'était Epistémologie ou Historiographie, je signale....
Déjà, qu'est-ce donc qui se cache derrière ces deux dénomination. Je suppose qu'un peu de définition n'est pas malvenu (et comme on me l'a appris... toujours définir les termes du sujet).
L'épistémologie, c'est l'étude critique et raisonné des sciences. Pour faire court, dans le cadre de l'Histoire, par exemple, c'est ce demander "A quoi ça sert? Comment on fait?" (Mais pas seulement... c'est une questions parmi tant d'autres).
L'historiographie, c'est l'histoire de l'Histoire. Bref comment l'histoire, en tant que matière, sciences, champ d'études est, a été étudiée au cours des siècles.
Mais je vous vois venir, là... je sens que vous vous dites: ben l'hsitoriographie, c'est de l'épistémologie historique... oui, mais non. L'historiographie est une branche de l'épistémologie. Elle s'interroge sur le déroulement de l'étude de l'histoire... elle fait directemnt intervenir la notion de temps (Ok, c'est une branche considérable!).
L'epistémologie historique s'interroge non seulement sur un développement, mais aussi sur le rôle de l'historien, sa démarche, ses moyens, ses outils. Elle se situe en grande partie au présent.
Concrétement, l'historiographie c'est "Comment on a étudié l'histoire", et l'épistémologie, c'est "comment on l'étudie".
(A ce sujet, je vous conseille un site internet fort bien fait, et très utile pour les étudiants mais aussi pour ceux qui veulent se cultiver:
http://www.canal-u.education.fr/canalu/sommaire_chaine.php?chaine_id=1&vHtml=1&vSelection)
Donc, par quoi commencer... globalement, comme souvent, par l'historiographie. Comment l'histoire est "née" comme science, science humaine s'entend. (Les sciences exactes elles-même doutant de leur exactitude, ça mériterait un autre topic, ça, d'ailleurs....).
L'histoire nait d'abord de la volonté de raconté et de se forger un modèle commun, à tous les citoyens de la cité, en Grèce. D'ou un lien très fort, pour moi, entre l'histoire et le mythe. Et là, forcément, on parle en premier d'Hérodote d'Halicarnasse (v.485-v.430 avJC), considéré comme le "père de l'histoire". Pourquoi? PArce que, bien que racontant sans doute ses récits au public (l'a inventé la conférence...), il a inclu dans sa démarche, nonpas de raporter seulemnt les histoires entendues, mais disons une dimension scientifique. Le terme même d'"Historia" signifie la démarche de l'enquête. Mais l'Histoire d'Hérodote reste éminement en direction des Grecs, politique dirions-nous. Il s'agit de montrer aux Grecs les usages et les leçons à tirer d'ailleurs.
Le suivant, autre fondateur de la démarche historique, c'est Thucydide, citoyen d'Athènes. Pourquoi fondateur? Parce qu'il va reprendre la démarche d'Hérodote, mais surtout remettre en cause une part de ses récits. L'histoire se sépare du mythe et l'historien de simple conteur. La notion de recherche de la vérité apparait. Toutefois, la démarche de Thucydide, pose aussi question. Il va relié les faits qu'il voit (la fameuse guerre du Péloponnèse) avec leur interpréation directe. Perspective attrayante... l'historien ne coment que ce qu'il connait, mais quelle valeur donner à l'histoire alors? Ne serait-ce qu'une interrogation sur le présent?
*la suite au prochain numéro....*