Un thème, plusieurs histoires

Invité

je tiens a remercier chaleureusement le jury pour ce nénuphar d'or, croyez bien que je le garderais sérré tout contre mon coeur et que cela m'encourage a vous soumettre de nouveaux textes si je suis inspiré.

Bises

Il a pleuré son père
il a pleuré sa mère
il a senti le fer
lame de solitude
enfermé dans un cube
froid noir et plein
sans echos, sans lumière
il a touché son fond
et il n'y a rien vu
que le vide absolu
il a posé son cou
sur la lame brillante
il est tombé
ils sont venus
avec un grand sac de toile noir
et ils ont embarqué son cadavre
et je me souviens,
je me souviens trés bien de la phrase
qu'a prononcé le mec des pompes funebres
il a dit:
"chouette a midi Maryse a fait des lasagnes,miam..."
"tiens encore un bon", me suis je dis.

Ouais!! Je suis très très fière de mon nénuphar d'or, l'est tout mimi ^^ *il va faire troooooooooop bien sur mon étagère* Miciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Félicitation à tous les "nénupharisés" !!!

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.

C'est vrai que chaque texte, chacun à sa manière était très joli et méritait une récompense ... alors bravo au jury, qui s'est montré ultra-compétent !

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Petit clin d'oeil pour L_arbre, auquel j'aimerais dire, que normalement les gens qui reçoivent un prix, remercient adam et eve, leur producteur, leur concierge, leur arrière-arrière-grand-mère ou leur muse ... et qu'ils ont un sourire jusque derrière les oreilles, si ce n'est jusqu'aux fesses ...

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Invité

J'approuve totalement le jury mais je n'ai pas vu Loeayn ! Tu étais hors course ou bien je dois me payer une autre paire de lunettes ? boulet du jour

Mj

Mj a écrit:: J'approuve totalement le jury mais je n'ai pas vu Loeayn ! Tu étais hors course ou bien je dois me payer une autre paire de lunettes ?
Mj

comme c'est moi l'autre membre du jury, c'est moi qui doit lui mettre un titre sauf que celui que j'ai trouvé me conviens pas alors je cherche

Invité

Ca me rassure ! pas de changement de lunettes en perspective ! banana

T.

Invité

Je suis flatté pour mon prix... Non... Vraiment... J'attends juste le prochain sujet, pour essayer de faire moins pire. Bravo aux autres qui ont fait des trucs vraiment sympa, et qui, eux, méritent amplement leurs nénuphars.
Et puis aussi un petit merci discret à quelqu'un qui m'a toujours soutenu.
- popo -
Voilà c'est fait.

Oui, je ne suis pas encore napoléonien a ce point... je ne me couronne pas encore seul !

Invité

Déjà que l'humilité c'est pas ton fort... Il manquerait plus que ça !
Calme...

Je reconnais tout a fait un brin d'orgueil...

Clive White a écrit:: Je suis flatté pour mon prix... Non... Vraiment... J'attends juste le prochain sujet, pour essayer de faire moins pire. Bravo aux autres qui ont fait des trucs vraiment sympa, et qui, eux, méritent amplement leurs nénuphars.
Et puis aussi un petit merci discret à quelqu'un qui m'a toujours soutenu.
- popo -
Voilà c'est fait.

Mais euh!! Dis moi que c'est de la fausse modestie, parce que si t'es en train de dénigrer ce que t'as écrit, je ... euh... je tape du pied!!!! *j'ai pas trouvé de menace crédible chuis pas assez réveillée*
......
......
Après réfléchissage, si tu te dénigres encore comme ça, j'emprunte la Titine de Nanou * *
Non mais!

j'arrive pas à me décider entre

- le nénuphar d'or de la cruauté à choix multiples

ou

- le nénuphar d'or de la barbarie pelletière

Loeayn tu choisis celui que tu veux

*si je peux donner mon avis, j'aime bien le nénuphar d'or de la cruauté à choix multiples*

Pareil que Pando !!!

sunny

Bah, le choix est fait !

Invité

Un mot: Miciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!
C'est un grand moment pour moi et... rhoooo c'est pas mon fort de faire des discours de remerciement avant d'aller me coucher!
Mais encore merci!

Ooooh...
Je me rends compte qu'on est le 22 mai, et que j'ai oublié de poster mon texte à temps, alors que c'était moi-même qui avais proposé le thème... Quelle tarte ! Enfin, le premier jet est écrit, Nanou l'a lu, mais je n'en suis pas satisfaite. Donc après correction, je vous le montrerai. Je n'ai pas encore lu vos textes (je ne veux pas être influencée), mais je félicite les heureux nénupharisés !

Après quelques corrections approuvées par Nanou, voici mon texte... Il reste une grosse incohérence et j'en suis globalement insatisfaite, mais je n'arrive pas à faire mieux !

La neige

Une jeune fille fluette est assise dans un train, jambes repliées sous le menton, elle regarde par la fenêtre. Un paysage de Gironde défile à toute vitesse. Toits rouges, murs blancs. Grands arbres qui dansent sous le vent chaud du mois d’août. Champs desséchés, jardins fleuris et oiseaux gracieux.
Elle est seule dans le compartiment silencieux. Elle porte un pantalon ample de lin blanc, un dos nus bleu turquoise assorti à ses Bensimon. À côté d’elle, sur la banquette de cuir rouge, sont posés sa veste légère noire et son pashmina blanc.
Elle est brune, ses cheveux lisses sont tirés en arrière en une queue de cheval courte. Quelques mèches tombent sur ses yeux noirs perdus dans le vague. Sa peau est bronzée. Elle fredonne une mélodie suédoise d’une voix aiguë et douce. Un livre ouvert est posé à côté d’elle, ainsi qu’un carnet de croquis.
Le train s’arrête dans une petite gare de campagne.
Quelques instants plus tard, la porte du compartiment s’ouvre. Un garçon entre. Il est un peu plus jeune qu’elle. Grand, pâle, un peu maigre, les cheveux très blonds, presque blancs, désordonnés, des yeux verts intelligents. Il porte un jean délavé, une chemise blanche à fines rayures bleu ciel, les manches relevées, et des tennis.
Environ 17 ans, l’air sérieux, petites lunettes rondes. Parfum léger.
Il regarde la fille, neutre, murmure « bonjour » avec un léger sourire poli, s’assoit face à elle, pose sa valise de cuir brun sous la banquette, sort un livre de sa sacoche. Rousseau. Il l’ouvre vers la fin, prend un crayon à papier, se plonge dans sa lecture, souligne quelques passages. Puis il marque sa page, pose le livre, se cale contre la paroi près de la fenêtre, croise les bras et ferme les yeux.
La fille reprend sa chanson. Il ouvre les yeux, surpris. Elle croise son regard perçant, chuchote « excusez-moi », se tait, il se rendort, elle déplie ses jambes avec délicatesse, prend son carnet de croquis, et le dessine. Elle l’observe d’un œil inquiet, saisissant le moindre mouvement de sa narine, la courbure de ses cils, les muscles délicats de sa mâchoire ovale. Ses cheveux pâles frissonnent légèrement au rythme régulier de sa respiration.
Elle rature son dessin et recommence sur une autre page blanche. Le garçon a l’air intensément concentré, même dans son sommeil. Son visage, figé comme celui d’une statue, semble abriter une réflexion ininterrompue, et pourtant la naïveté se lit dans ses traits. Il ressemble encore à un enfant. Son portrait n’est pas facile. Derrière son immobilité et ses yeux clos, elle doit montrer sa discrétion, ses mouvements amples et précis, et la tension dont il irradie.
Elle est satisfaite. Elle signe son croquis, pose son crayon et son carnet, met sa veste, ferme la petite fenêtre et s’endort sans le vouloir.

« Mademoiselle ?
…
Fanny ? »

Elle se réveille en sursaut, complètement perdue. Le garçon est là, il a enfilé un blouson d’aviateur, un peu décalé étant donnée la chaleur. Il lui sourit.

« Debout, on est arrivés à Bordeaux. Ouhou ? Vous m’entendez ? Fanny ? »

Comment sait-il mon prénom ? se dit-elle. Sa voix est grave, puissante, elle détonne avec son regard d’enfant malade un peu trop intelligent. Il a un léger accent, mais elle ne saurait dire d’où.
Elle retrouve ses esprits.

« Vous êtes qui ? »
« Ah, excusez-moi. Je m’appelle Oswald. Vous vous êtes endormie, on est arrivés, alors voilà, j’ai pris la liberté de vous réveiller. Au fait, j’ai vu votre prénom sur votre carnet. Vous avez signé votre dessin Fanny, alors j’ai supposé… Enfin bref.»
« Eh, mais tu as quel âge ? On ne va peut-être pas se vouvoyer comme deux hommes d’affaires, si ? »
« Comme vous voulez. »
« Merci de m’avoir réveillée.»

Ils descendent du train. Fanny cherche sa sœur du regard, ne la voit pas, elle s’assied sur un banc pour l’attendre. Oswald passe un coup de fil de la cabine téléphonique. Il parle une minute, raccroche, s’assied par terre.

« Oswald ? Tu ne veux pas t’asseoir sur le banc ? »
« Ça… ça ne te dérange pas ? »
« Si je te le propose ! »

Il prend sa valise et vient à côté d’elle. Il sort son livre, mais elle ne lui laisse pas le temps de l’ouvrir.

« Tu es bordelais ? »
« Non non, pas du tout. Je viens de Paris, voir mes grands-parents. Et toi ? »
« Je suis étudiante à Paris aussi, mais je suis de Rennes. Ma sœur habite ici. »

Ils continuent à parler. Le garçon est plutôt timide, mais il prend peu à peu de l’assurance et répond aux questions de Fanny. Il entre en terminale scientifique dans un des meilleurs lycées de Paris. Sa mère est danoise, il est passionné des pays scandinaves. Il lui pose des questions sur ses études, ses dessins, ses vacances. Elle lui donne son numéro de téléphone. Sa sœur arrive.

« Oh, il faut que j’y aille… Si tu t’ennuies chez tes grands-parents, tu m’appelles, ok ? »
« Je t’appellerai.»

« C’était qui, le beau blond ? »
« Oh, il était avec moi dans le train. Tu le trouves beau ? »
« Tu rigoles ? Carrément ! Un peu jeune pour moi, mais… pas pour toi… »
« Pff… »

* * *

Six ans plus tard

L’avion commence à redescendre. À travers les nuages, Fanny aperçoit la ville au bord de l’eau. Elle ramasse ses crayons, admire le dessin qu’elle vient de faire, portrait d’une hôtesse de l’air toute ronde avec un sourire étincelant. Il est un peu disproportionné, mais rend bien compte de l’humeur joviale de son modèle.
Au moment où l’avion touche le sol, Fanny ferme les yeux. Elle a toujours une légère angoisse à l’atterrissage, d’autant plus qu’elle n’a pas dormi depuis deux nuits à l’idée que le vernissage puisse mal se passer. Et si sa première exposition à l’étranger virait au fiasco ? Elle chasse rapidement cette idée, enfile son caban et ses gants, et se prépare à descendre.

En passant la tête dehors, elle est étourdie par le froid. Le vent lui mord le visage, ses cheveux volent dans tous les sens. Tant pis pour son chignon. Elle suit le mouvement des passagers jusqu’au hall de l’aéroport, où elle scrute attentivement les visages des gens qui attendent. Elle a un peu le vertige, se sentant toute petite en terre inconnue, entendant toutes sortes de langues étranges, seule.
Et puis elle le voit, qui lui fait de grands signes, un bonnet bleu sur ses cheveux blonds, le sourire aux lèvres. Elle hâte le pas, et se jette dans ses bras.

« Comment s’est passé le voyage ? »
« Très bien ! Je suis morte de peur pour l’expo, mais à part ça… »
« T’inquiète pas, je suis sûr qu’ils vont adorer. J’ai vu des affiches partout dans le centre-ville, ils parlent de toi comme d’une star. Allez, donne-moi cette valise, le taxi nous attend. »

Il prend sa grosse valise de cuir brun d’une main, lui tend l’autre et l’emmène vers la sortie. Tout à coup elle s’arrête, et lui murmure.

« Oswald ? »
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Imagine… Et si je ne t’avais jamais dessiné dans ce train ? Et… et si tu n’étais pas allé voir tes grands-parents ? »
« Alors je serais tombé amoureux de toi en voyant une de tes expositions. Arrête de dire n’importe quoi. Le hasard a bien fait les choses, en ce qui nous concerne, non ? Ferme bien ton manteau, tu vas attraper froid. »

Elle ferme les boutons et se prépare à affronter le vent en franchissant la porte. Elle le serre fort par la main. Et, levant la tête vers le ciel blanc de Copenhague, elle chuchote « Merci », en plissant les yeux face aux flocons de neige.

C'est tout à fait bien, chère Dame... très féérique ! Et puis, si on cherche les erreurs, elles sont toujours là... alors, vous savez, d'une part faut pas se prendre la tête avec ca, et d'autre part, considérer le texte comme il est et non pas comment il t'apparaît (le point de vue n'est que le starter de l'analyse). Ma tendre et douce, vous si radieuse, ce texte vous sied et vous ressemble...

Merci, mon petit chevalier... C'est très gentil. Là je travaille sur le thème de la barbarie... Evidemment je suis complètement hors sujet, mais tant pis !

J'adore ton texte Az',l'est trop mignon !

Invité

Punaise, quel style !

Franchement, je trouve ce texte très bien. Et même si la date est passée, y a pas un petit nénuphar qui traine ? Mais attention, hein, un nénuphar d'or, pas un nénuphar flêtri !

J'avais bien fait de pas lire ton texte tout de suite Az. C'est vraiment très joli, et ça tombe *pile* au moment où il faut pour me remonter mon moral à plat de la journée
Et je suis d'accord avec Clive, faut un zoulie nénuphar pour aller avec!

après concertation du jury... Az nous te donnons le Nénuphard d'Or du Crayonné Nordique !

Oooh ! Merci ! Je viens de découvrir mon nénuphar d'or... C'est trop gentil à vous ! Victoire!!!