"Trucs" de moi

J’ai essayé de lire un livre ce matin. La maison des feuilles. C’était une histoire de fou. Et puis de labyrinthe spirituel. J’aurais dû mettre mes lunettes, j’ai les yeux fatigués. Je vois trouble. Je pars chez un ami (cet ami n’a ni nom ni visage ni corps, ni voix. Il est invisible ou du moins par moi). Dans la voiture de ma mère, mais c’est mon pote qui conduit. Nous nous arrêtons dans un village qui ressemble à ma Haute-Loire (pas natale mais je l’aime), et nous descendons de la voiture. Je ne ma pose pas la question du pourquoi.
{J’entends un bruit sourd et cyclique. J’ouvre les yeux. C’est ma chambre, et c’est mon ordinateur allumé qui fait du bruit (le ventilo je crois).}
Le village again. Toute ces maisons de pierre sont si accueillantes. Pas une voiture sur la route. Je vais me promener, donc je traverse la route, doucement et sûrement. La route a l’air neuve, ou alors un effet de lumière ajoute de la couleur deus ex machina. Tout semble incroyablement <l’inverse de ‘terne’>. Je l’ai pensé comme cela. Oh, je suis encore sur la route. Il fait lourd, il y a des nuages blanc-gris.
Je n’aime pas cette impression de lourdeur dans l’air. Je l’évacue, en respirant fort et long. Une musique résonne dans ma tête. Bon, je suis au milieu de cette route ! Je ferme les yeux, et…
{Les rouvre faiblement. Mon ventilo a arrêté de faire du bruit. Je plonge à nouveau.}
…je traverse la route. Je me balade dans la rue à droite, trente mètres en arrière de la voiture. Une petite rue. Elle tourne. Qu’est ce que je vois flou, aujourd’hui ! ou alors il fait flou. Mais c’est moins réaliste.
C’est une impasse. Peut être pas, dans un coin à gauche, il y a un petit porche…
Je reviens sur mes pas, de toute façon c’était la dernière fois que je verrais mon ami j’en étais certain. Oh, il n’était pas mort, bien sur, mais…
La rue. Le ciel. Les maisons… Tout cela semble trop irréel, trop embelli. Ces nuages trop noirs dans lesquels on glisse un nuage de lait. Comme le thé. Ces maisons de pierre couleur … couleur quoi au fait ? J’hésite entre le jaune et le gris-bleu-noir des pierres basaltiques. Mais je me rappelle d’une couleur flamboyante. Sûrement le jaune, et dans la ruelle au porche, plus de basalte accompagné de mortier.
//ensuite
On est dans un chemin sur une petite plaine comme à Valréas, entouré de champs. Une musique m’a trotté dans la tête. Là. Celle là. Entêtante, en plus. (de Nobuo Uematsu).
Puis je rentre dans une maison. On fait une pause pour aller voir d’autres potes. Ce n’est pas chez eux, mais ils organisent une LAN ici. Des tables sont déjà installées et munies de leurs ordinateurs et de leurs dédales de fils. Mais tous les postes sont libres. Rien n’est allumé. Bon sang, ce que tout est flou ! C’est dommage que vous ne puissiez pas ressentir ça. C’est profondément troublant et angoissant !
Je dois faire quelque chose sur un ordinateur.
{Mes paupières embrumées se soulèvent sur ma chambre. Je regarde le visage triste et mélancolique qui est affichée sur mon écran. Pourquoi est elle triste ?}
J’ai appuyé sur le bouton de l’ordinateur. Je travaille dessus cinq minutes, puis je me dis que je dérange peut être et je vais demander pour me mettre ailleurs. Un jeune homme très net (comme tous les personnages que je perçois, il est net. Presque aucun détail ne m’échappe. Même le pourtour des gens n’est pas flou, leur seule présence suffit à rendre à ma vision sa plénitude) apparaît, et après un court moment de discussion il appelle une de ses amies, très mignonne, rousse (mais pas d’un roux violent. Elle est douce dans tout ce qui la concerne, sauf ce qu’elle dit), avec laquelle je discute cinq minutes avant qu’elle ne m’envoie ailleurs, loin dans une chambre, je descends les petits escaliers du salon, quatre marches, pour me retrouver dans l’autre partie du salon. Ensuite je tourne à droite, et je monte deux marches pour aller au couloir très court qui mène à ma chambre. Un coup de flou passe devant mes yeux. Comme une distorsion de l’image, tirée en son milieu vers le bas. Je rentre dans la chambre. Elle est en bordel, est toute petite, mais est confortable. Il y a un Mac et un lit deux places avec un dessus de lit blanc.
//après le « travail »
Je ne sais pas ce que j’ai fait mais en tout cas mon monde s’est de plus en plus troublé.
Je me lève, et /
J’ai comme un arrêt sur image, pendant un instant, pourtant je bouge, mais ma vue ne suit pas./ je descends du lit, puis vais remercier mes hôtes et reprendre mes affaires : quelques CD, les papiers que j’ai laissés au poste ou j’ai travaillé précédemment. Je vois la fille rousse, et puis d’autres personnes (en fait je n’en vois qu’une mais je suppose qu’elles sont plusieurs) en robe rouge , encapuchonnées ; exactement comme les costumes connus du Ku-Klux-Klan, mais rouge sang. Ils dressent des tentures rouges sur les murs de la partie haute du salon, et dans la partie basse, le propriétaire est dans un fauteuil en train de lire un livre qui ressemble étrangement à La Maison des feuilles… La jeune fille rousse est en colère et ses paroles sont violentes : elle me dit de m’en aller parce que (…) [le souvenir m’a échappé]
Je vois mal, et tant bien que mal je retourne au poste ou j’étais.
/un autre blocage. Un peu plus long cette fois//juste après, j’ai la sensation que ma vision se ralentit parce que ma persistance rétinienne augmente. Les images laissent comme une traînée derrière elles. /
Je rassemble mes affaires. Il me manque plusieurs CD. Je les ai prêtés. Je vais donc les récupérer. Ils sont dans des chaînes hi fi ou encore sur des meubles.
/Ma vision empire : de plus en plus d’arrêts d’images. Je me perds en eux, je bouge les yeux et quand tout se remet à bouger, toutes les images se superposent dans un maelström chaotique de couleurs. Je n’ai plus confiance qu’en mon instinct pour savoir ou je suis. Du rouge, c’est la tenture accroché au mur. Ma tête me tourne./
J’arrive tant bien que mal dans la petite chambre au fond du petit couloir du salon. J’ai manqué de tomber plusieurs fois. Une fois assis sur le lit, j’essaie de retrouver mes chaussettes qui sont par terre, puisque je ne les perçois pas sur le dessus de lit blanc.
Je ne les trouve pas, elles doivent être par terre. Je les cherche puis trouve ce qui semble être des chaus-
/blanc, maelström de gris, camaïeu de blanc et d’autres couleurs.//
-settes, mais
//
elles ne sont pas à moi. Quoique si ce sont des chaussettes que j’ai oubliées chez quelqu’un. Elles sont
/arrêt sur image, maelström bleues/
avec des lapins (bugs bunny ?). Voilà la deuxième chaussette. Maintenant il ne reste plus qu’à trouver la paire que je portais tout à l’heure, je me penche
/suit une grande série d’ « arrêts sur image », indescriptible et irreprésentable./
au dessus du lit. Je panique, et si je perdais la vue ? Ma mère me ferait écrire le récit de mes souffrances sur un lit d’hôpital, ou encore les journaux s’empareraient de ma vie pour en faire des articles, l’homme qui perdit la vue et le temps, ou cécité par bug. Que faire ? Je souris intérieurement, quelle ironie du sort !
/innombrables blancs/
au dessus du lit et regarde partout s’il n’y a pas mes chaussettes. Tout est flou autour de moi je ne fonctionne plus qu’avec l’odorat et le toucher. J’entends au loin les bruits des gens. Je cherche, non, ça c’est un T-shirt, ça non plus, c’est… autre chose.
Puis je me sens tomber. Image en diagonale.
/arrêt sur im…

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Voila. Bon, a vous de deviner qu'est-ce, comment est-ce, les tenants et les aboutissants de cette fresque pour le moins étrange...[/i][/u]

Oui c'est bien un rêve. Par instant je me suis réveillé mais franchement c'est assez flippant je trouve brr...

Vous l'entendez elle veut que je poste tout sur citadelle !