atelier d'écriture

voici une photo de cartier-bresson

je vous propose de faire un exercice que j'ai fais l'année dernière, je voudrais vous demander d'écrire quelques lignes (récit, dialogue, monologue, etc...) à partir de cette photo, et d'inclure cette phrase :

" quand j'allais te dire que ... "

merci d'avance pour ceux qui vont participer !!

Paris, 1963

Quand j'allais te dire que le président était mort, tu as commandé un cocktail au citron.
Tu m'as replié vite fait pour le siroter ; tu l'adores, ce goût acide et pinçant. Tu as regardé autour de toi, le verre à la main. Et puis tu as aerçu une charmante petite vieille, qui te regardait de son sourire grimaçant. Oh, je sais ce que tu allais te dire et lui dire : a toi, "qu'est ce qu'elle me veut la vieille?" et a elle "vous avez besoin de quelque chose?" Elle t'a répondu que non. Elle voulait juste regarder les gros titres, ce qui s'est passé dans le monde. Alors tu lui a passé le journal, inconsciente. Elle m'a pris et ouvert ; toi, tu as regardé la rue de Montmartre devant toi. Le ciel est jaune de soleil, le printemps, l'été ou l'automne, peu importe la saison, le temps est doux comme une fleur de cerisier. L'air est frais et agréable. Le soleil réchauffe ta peau. Tu apprécies cet après-midi loin du tumulte familial, dans ce petit café aux boiseries ambrées. Loin du travail et de la nervosité, loin du monde réel. D'ailleurs tu rêvasse danscette petite rue piétonne, quand soudain la vieillarde s'exclame :
"Oh ! C'est incroyable !"
Et en toi, l'hypocrisie fait à nouveau rage : "Quelle vieille chieuse!" "Oui? Il s'est passé quelque chose?"
Elle t'a dit ce que j'allais te dire. "Vous saviez que le président des états unis est mort?"
Tu as répondu par un "Pardon?" ahuri. Et là, tu m'as arraché de ses mains. Elle était plus douce que toi, la vieille chieuse à qui tu as passé le journal, le flambeau, le message, quand j'allais te dire que le président, ton père, venait de mourir.
Elle, elle a grimacé un mot peu aimable. Elle est allée s'acheter un autre journal. Pendant ce temps, tu as lu. Et quand elle est revenue, les larmes couvraient ton visage comme les cendres celui d'une pleureuse.
"Ca va?"
Une dernière fois, l'hypocrisie mondaine.
"..."

Mais y'a que moi qui ai participé?? Ben alors?

Loeayn a écrit:: Mais y'a que moi qui ai participé?? Ben alors?

j'allais dire pareil, mais si z'ont besoin de temps de reflexion ...

Quand j'allais dire que c'est à vous ces jolies jambes là... son copain est arrivé... alors j'ai rien dit...

Invité

Attendez qq jours je suis en train de chercher des idées... Calme...

moi qui pensais que il y aurait de la participation à ce nouveau sujet merci Loeayn et Bruno pour vos messages... pis à Wiwi pour ses 6 jours de réflexion (toujours infructueux ?)...

M'en veux pas Nanou, je viens de découvrir le sujet maintenant. Razz

Ben, c'est pas très facile, et j'ai les neurones qui aspirent à faire de la chaise-longue I don't want that

, et quand j'allais te dire que la photo m'inspirait guère, je me suis dit qu'elle devait dater des années 67, 68 ou 69 Laughing

Quand j'allais te dire que tu ressemblais à ma fille, tu a relevé la tête et as essuyé tes larmes. Et tu t'es mise à chanter. Oh ! Discrètement d'abord. Tu fredonnais une mélodie suédoise. Certainement une vieille berceuse que ta propre maman te chantait quand tu étais enfant. Et puis tu as fermé tes grands yeux soulignés de noir, et tu as chanté tout haut, de plus en plus fort, d'une voix pure et limpide, comme l'appel d'une fée emprisonnée. Tu avais tout à fait cessé de pleurer, mais ta voix faiblissait parfois, et tu reprenais ton souffle avant d'entonner une nouvelle phrase. Autour de nous, les passants s'arrêtaient pour t'écouter, charmés par ton timbre et par la beauté de la mélodie. Les bruits cessaient, et rien ne semblait plus exister, que cette voix montant du coeur. Mais tu ne les voyais pas, tu n'entendais rien, tu étais juste là, pâle comme un enfant malade, les yeux gonflés, les mains tremblantes.
Soudain tu t'es tue. Un murmure étonné a parcouru l'auditoire des badauds intrigués. Tu as siroté ton verre d'absinthe, as replié ton journal et es partie comme tu étais venue : sur la pointe des pieds. La foule s'est écartée pour te laisser passer.
Quand j'allais te dire que tu ressemblais à ma fille...

atelier d'écriture Degas.absinthe-2

Allez, les gens... Un peu d'imagination, fichtre !

Le seul truc que ça m'évoque,c Gervaise et Lantier...Et désolée,mais "L'assomoir" et moi,ça avait fait 10 à l'époque où je l'avais étudié...

» Ecrivez ! Atelier Hannibal Lactaire